C’était une « première » d’organiser une soirée-débat-projection autour de l’hygiène et de la précarité menstruelle. Et c’est Evodia qui a eu cette belle initiative de consacrer tout un programme complet, ce mardi soir, au cinés Palace d’Epinal, avec comme toile de fond le thème du « zéro déchet » pour répondre à cette précarité menstruelle.
La soirée, qui a ravi tous les participants, était ouverte au grand public, avec présentation des Vertu’oses, diffusion du documentaire «Mauvais Sang» et temps d’échanges avec des acteurs engagés sur cette thématique et le public.
Mais qu’est-ce que la précarité menstruelle?
C’est une situation vécue par toute personne qui éprouve des difficultés financières à disposer de suffisamment de protections périodiques pour se protéger correctement pendant ses règles. 30% des femmes en France auraient déjà été confrontées à ce type de précarité. Ce manque d‘accès aux protections provoque de graves troubles tels que des démangeaisons, infections et même syndrome du choc toxique, sans parler de l’impact psychologique et des répercussions sociales. (Chiffres et définition : association règles élémentaires).
L’impact environnemental trop important des protections menstruelles : Une personne menstruée utilisera en moyenne dans sa vie plus de 10 000 protections hygiéniques. En tant que produit à usage unique, les tampons et autres serviettes produisent donc une très grande quantité de déchet (environ 590 000 tonnes de déchets parmi les pays membres de l’Union Européenne*).
Passons aux Protections réutilisables : de nombreux avantages !
Depuis plusieurs années déjà se développent les protections réutilisables : serviettes et tampons lavables, culotte et autre coupe menstruelle. L’utilisation de ces alternatives durables est notamment un levier essentiel pour réduire le poids de nos poubelles car on estime que leur durée de vie moyenne est de 5 ans. Outre cet enjeu majeur de réduction de déchets, les protections réutilisables sont également une très bonne réponse à la précarité menstruelle car l’achat de leurs versions jetables représente tous les mois un budget conséquent. Les protections réutilisables sont donc bien moins onéreuses à long terme.
Dernier avantage non négligeable, ces alternatives zéro déchet sont meilleures pour la santé que les protections jetables qui sont notamment bourrées de produits chimiques : hydrocarbures, pesticides, chlore, colorants, parfums synthétiques et autres réjouissances. Le passage à une version lavable est donc un levier essentiel pour la prévention· des déchets mais surtout une véritable solution durable à apporter aux nombreuses femmes victimes de la précarité menstruelle.
Evodia accompagne les Vosgiens au quotidien à la réduction des déchets
Les protections hygiéniques jetables représentent en moyenne 1,2 kilo par an et par habitant dans la poubelle des Vosgiens. Le passage à une alternative réutilisable est donc un véritable moyen pour réduire notre production de déchet mais également pour faire des économies car le traitement de ces quelques 450 tonnes d’ordures ménagères représente un coût de 70 000 € environ pour la collecte et le traitement.
Pour toutes ces raisons, Evodia s’engage, pour la troisième année consécutive, contre la précarité menstruelle et pour la prévention des déchets.
Présentation des culottes menstruelles « Bonne Semaine » et des nouvelles pochettes Vertu’oses
Cette soirée débat a été également l’occasion de présenter le tout nouveau produit du partenaire d’Evodia, Bonne Semaine : « Les Vertu’oses», qui sont des pochettes imperméables permettant de stocker les culottes menstruelles usagées jusqu’au prochain lavage. Cet objet permet de faciliter la vie des personnes menstruées et est également 100% local et circulaire car il est fabriqué avec des rideaux de douche provenant de chez Vosges TLC (Centre de tri des textiles situé à Girmont). Toujours plus engagée, Bonne Semaine, dirigée par Aude Balland, a fait le choix de reverser la recette des ventes de cette pochette (vendue à 8€ l’unité), à une association venant en aide aux femmes victimes de violence.
Cette sympathique soirée s’est ensuite clôturée autour d’un cocktail dinatoire.
*Selon une étude de O Waste Europe datant de 2017
Crédit photos : PBP Photographie et Patricia Ferry-Demange
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