Le boucher Jacques Bironneau, qui habite à Thaon-lès-Vosges, a écrit un livre dès ses premiers mois de retraite : « Boucher-charcutier-traiteur : un beau métier? ». On y découvre l’évolution du métier et il met en garde sur certaines pratiques des charcuteries industrielles ou dans les supermarchés.
« Faire de la charcuterie artisanale c’est un métier » ! Jacques Bironneau est un boucher passionné. Il a travaillé dès l’âge de 14 ans comme boucher. Cela fait maintenant 10 ans qu’il est à la retraite, mais il se lève toujours 2 à 3 jours par semaine pour travailler à la boucherie Kneuss à Épinal. « Aujourd’hui les boucheries n’arrivent pas à recruter, très peu de jeunes veulent faire ce métier » explique-t-il. Cet habitant de Thaon-lès-Vosges est passionné par son métier, à tel point qu’il a écrit un livre sur la boucherie : « Boucher-charcutier-traiteur : un beau métier? ».
Défendre les petits commerces
Avec cet ouvrage, il veut défendre les petits commerces. « A l’époque, dans les années 70, il y avait 8 boucheries à Chantraine, aujourd’hui, il n’y en a plus aucune. A Épinal, il y en avait une trentaine et beaucoup moins de supermarchés. Les habitudes de consommation ont changé. Les grandes surfaces ont fait disparaître les petites boucheries charcuteries et autres petits commerces. » commente-t-il.
La boucherie Michel, une institution
Le boucher vosgien a commencé à travailler à la boucherie Michel, une véritable institution des années 60 jusqu’à la fermeture en 1990. Le siège de cet établissement se trouvait rue de Nancy, à Épinal. La boucherie employait 25 personnes et comptait 5 magasins de vente. Les Michel travaillaient également pour les cantines scolaires ainsi que différentes usines comme celles de Boussac, de la Trane ou la Maison d’arrêt d’Épinal. « Les pièces à fumer, palettes, jambonneaux, échines fumées, saucisses étaient salées pendant 8 jours dans des cuves en bois avec des saumures. » commente-t-il. Le boucher vosgien y a passé 10 ans et tous les ans, il organise un repas des anciens de chez Michel.
Jacques Bironneau ouvre sa propre boucherie à Golbey
Jacques Bironneau avait aussi sa propre boucherie à Golbey, mais cela n’a pas fonctionné. « Il n’y avait pas d’arrêt de stationnement devant le magasin « commente-t-il.
Des pratiques discutables
Il a travaillé en supermarché pendant 4 mois. « C’était des promotions à longueur de semaine et la viande était exportée de toute l’Europe. » déplore-t-il. Jacques Bironneau. Certaines pratiques ont choqué le boucher : « Pour faire des steaks on congelait la viande pendant 2 heures avant de la couper dans la trancheuse à côtes de porc » déplore-t-il.
Jacques Bironneau est boucher, mais aussi footballeur. Il a joué au foot jusqu’à 55 ans et a participé aux entraînements jusqu’à l’âge de 60 ans.
Vous pouvez trouver le livre « Boucher-Charcutier-Traiteur : un beau métier? » de Jacques Bironneau au bureau de tabac Le Totem à Thaon-lès-Vosges, ou au bureau de tabac du Saut-le-Cerf, à Epinal, au prix de 10 euros.
2 commentaires
Joffroy
Entièrement d’accord avec vous un métier incroyable mais tout a été cassé
Mon maître d apprentissage ma tout appris boucherie charcuterie traiteur
bironneau jacques
bonjour a mon avis dans 10 ans il n y auras plus de petites boucherie charcuterie on ne trouve plus de jeunes