Jules Perrigot. Crédit : Archives départementales des Vosges – Br 7710.
La commune d’Arches abrite un lien méconnu mais essentiel avec l’histoire de la réglementation routière. C’est grâce à Jules Perrigot, ancien directeur des papeteries d’Arches, que le tout premier code de la route a vu le jour.
Né le 3 novembre 1861 à Vimoutiers, Jules Perrigot a dirigé les papeteries d’Arches de 1888 à 1936, tout en s’impliquant dans divers domaines. Administrateur de la Compagnie des chemins de fer de l’Est, membre actif de la Société d’émulation des Vosges et fondateur de la branche vosgienne de l’Automobile Club de France, il a marqué son époque par son engagement.
En 1904, frappé par le désordre régnant sur les routes, il rédige le tout premier code de la route. Ce document visionnaire de cinq pages contenait 10 articles, jetant les bases des règles de circulation modernes. Parmi ces règles : la priorité à droite, qui structure encore nos déplacements aujourd’hui, mais aussi l’assistance à personne en danger, les règles de dépassement et l’interdiction de dépasser en agglomération.
Ce premier code inspira le décret officiel du Code de la route adopté le 27 mai 1921, qui reprend de nombreux principes posés par Perrigot.
Jules Perrigot décède le 19 mai 1942 à Vevey (Suisse), mais son corps repose dans le caveau familial à Arches.
Outre Jules Perrigot, un autre directeur des papeteries d’Arches est lié à une histoire marquante. Son beau-père, Léon Masure, père de son épouse, a trouvé une fin tragique lors de l’incendie du Bazar de la Charité à Paris en 1897. Cet événement a d’ailleurs inspiré une série télévisée récente.
Ainsi, la commune d’Arches, par le biais de Jules Perrigot, occupe une place symbolique dans l’histoire du code de la route, mêlant innovation et héritage.
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