Le chanteur Jessy Matador, participant à l’Eurovision en 2010 et connu pour ses titres rythmés et ensoleillés, fait son grand retour avec un nouvel album enregistré à Remiremont, dans le studio A-Prod de Mustapha Ait Alla. Son single Isabella, premier à être dévoilé de ce futur album, sort ce vendredi 14 février sur toutes les plateformes et en radio. Dans ce nouvel album, il se livre et aborde des sujets personnels. Le chanteur a accepté de répondre à nos questions :
Pourquoi avoir choisi Remiremont pour enregistrer votre album ?
J’ai vécu à Remiremont en 2020, pendant environ un an, et il y a eu la période du confinement. Je connaissais déjà Mustapha (Ait Alla) et je savais qu’il avait des projets dans le domaine de la culture dans le département. Il m’a proposé un projet autour de la danse et également pour l’école de streetart. Nous avons alors organisé les cours de danse et, en discutant avec lui, c’est là qu’il m’a proposé d’enregistrer à Remiremont. Je ne savais pas vraiment quelle décision prendre, car je ne voulais pas refaire un album dance, je voulais faire quelque chose avec un vrai thème, quelque chose qui parle. Il m’a dit de venir en studio et de m’exprimer !
Pouvez-vous nous parler des conditions d’enregistrement ici ?
Ce que j’ai apprécié, c’est qu’on a l’impression que la terre s’arrête ici. On n’est pas dérangé par le bruit, on rentre vite dans le vif du sujet ! Et Dorian – compositeur avec Mustapha du single Isabella – est très fort !
La différence avec les studios d’enregistrement à Paris, c’est que là-bas, il y a plusieurs enregistrements qui se font en même temps, on peut aussi bien chanter à côté de La Fouine que de quelqu’un d’autre. Du coup, on est vite déconcentré, car on se retrouve pour parler, il y a du bruit, etc. Je ne pense vraiment pas que j’aurais pu faire les titres que j’ai enregistrés ici, à Remiremont, là-bas. Le studio est vraiment cosy, l’ingé est tellement bien qu’on est rapidement à l’aise et donc plus apte à s’ouvrir !
Quels sont les principaux messages que vous voulez transmettre avec cet album ?
Il y a plusieurs messages. Isabella abordera l’amour et la paternité. J’aborde dans les chansons des sujets qui me touchent personnellement. Mon pays est ravagé par la guerre – le Congo – et j’ai écrit un morceau à ce sujet. Quand je l’ai écrit, la situation n’était pas aussi accablante qu’aujourd’hui. Je me devais, en tant que Congolais, de parler de ce qu’il se passe dans mon pays.
Combien de temps a duré l’enregistrement et quelles ont été les principales étapes ?
Cet album a pris 5 ans, j’ai enregistré beaucoup de titres. Les principaux, 97 % de l’album, ont été faits à Remiremont. On est allé en studio, j’avais un thème en tête et on a tout fait sur mesure. On cherchait les mélodies avec des morceaux de phrases, on peaufinait au fur et à mesure. Rien n’était prévu en amont, il y a eu un partage d’idées avec Mustapha et Dorian.
Pourriez-vous imaginer refaire un projet ici à l’avenir ?
Bien sûr ! Si je dois refaire un album et si je veux être dans les meilleures conditions possibles, je reviendrai faire un album ici. En réalité, c’est un peu comme un pèlerinage, comme un endroit où on se sent en sécurité. Si je devais refaire un album, j’irai à Remiremont d’office.
D’ailleurs, je veux absolument faire un concert dans les Vosges. Je veux rendre à la région ce qu’elle m’a apporté.
Quand est prévue la sortie officielle de l’album ?
Pour le moment, nous sortons seulement des singles, car le style de musique est quelque peu différent de ce que j’ai pu faire par le passé, il faut que le public découvre ce style. Je pense que l’album sortira en fin d’année. En attendant, nous allons dévoiler plusieurs titres au fur et à mesure.
Un mot pour vos fans vosgiens qui vous suivent depuis vos débuts ?
J’aimerais juste leur dire que je les envie, car c’est un beau département ! Les habitants sont authentiques et sont vrais. C’est un endroit qui mérite d’être connu autant que les autres et j’ai reçu beaucoup d’amour là-bas. Il y avait toujours quelqu’un pour m’aider, je ne me suis jamais senti autant épaulé qu’ici et je ne saurai pas comment les remercier !
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