Une cinquantaine de salariés de l’entreprise Garrett Advancing Motion à Thaon-les-Vosges se sont mobilisés ce mercredi matin devant les portes du site industriel.
À l’appel des quatre syndicats représentatifs (CFDT, FO, CGT, CFE-CGC), ils dénoncent la rupture des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, accusant la direction d’avoir fermé la porte au dialogue après trois réunions.
Une augmentation jugée insuffisante
Les discussions, entamées en début de semaine, avaient pour objectif une revalorisation des salaires. La direction a proposé une augmentation de 40 euros bruts mensuels, soit environ +1,4 %.
Une proposition jugée insuffisante par les syndicats, qui réclament au minimum 80 euros pour l’ensemble des salariés, s’appuyant sur la moyenne des hausses salariales dans le secteur de la métallurgie en France, estimée à +2,35 %.
Des inquiétudes sur l’avenir du site
Au-delà de cette revalorisation salariale, une autre préoccupation majeure agite les représentants du personnel : la réduction progressive des effectifs.
En 2025, des départs volontaires sont prévus, ce qui ferait passer l’usine sous le seuil symbolique des 500 salariés.
Les syndicats craignent que cette réduction affecte principalement la production, tandis que le service Recherche et Développement serait épargné. Une situation qui, selon eux, menace l’avenir du site dans un contexte où le secteur automobile subit une profonde mutation, notamment avec la transition vers l’électrique. En effet, Garrett est spécialisé dans la production de turbocompresseurs pour véhicules thermiques, un marché qui pourrait se contracter à l’avenir.
Le bras de fer entre les salariés et la direction est donc loin d’être terminé. La suite des négociations sera scrutée de près, alors que les salariés espèrent encore obtenir une meilleure revalorisation salariale et des garanties sur l’avenir du site de Thaon-les-Vosges.
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