Ce mardi 1er avril, une large mobilisation intersyndicale a secoué le secteur associatif sanitaire, social et médico-social (BASSMS) ainsi que la Branche de l’Aide à Domicile (BAD). À l’appel de la fédération Santé Sociaux de la CFDT, en coordination avec la CGT, SUD, FO et CFE-CGC, les travailleurs de ces secteurs essentiels ont fait entendre leur voix dans plus d’une centaine de villes en France. A Epinal, le rassemblement avait lieu place Foch.
Un mouvement national relayé localement
Dans les Vosges, le syndicat CFDT Santé Sociaux 88 a appelé l’ensemble des salariés du secteur à un rassemblement devant la préfecture d’Épinal. L’objectif : alerter les pouvoirs publics et les financeurs sur la situation critique des professionnels du médico-social. Cette mobilisation s’inscrit dans un mouvement plus large visant à dénoncer la précarisation du secteur, le sous-financement des établissements et services, et le blocage des négociations salariales.
L’un des points d’achoppement majeurs concerne le secteur de la protection de l’enfance, actuellement fragilisé par un nouvel appel à projet envisagé par le Conseil départemental. Les professionnels s’inquiètent des répercussions possibles sur la prise en charge des enfants et sur leurs conditions de travail.
Une colère grandissante face à l’inaction des pouvoirs publics
Les revendications des manifestants sont claires :
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Une revalorisation des salaires, notamment pour les aides à domicile exclues de la prime Ségur de 183 €, bien qu’un avenant ait été signé, mais toujours pas agréé. Sur ce point, Patrick Genay, secrétaire général Vosges de la CFDT Santé Sociaux déplore que ce ne soit pas le cas dans toutes les structures.
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Des moyens supplémentaires pour répondre aux besoins croissants du secteur.
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La création de postes pour soulager les professionnels en surcharge de travail.
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Une prise en compte de la perte du pouvoir d’achat, qui s’est aggravée ces dernières décennies.
Des professionnels au bord de la rupture
La mobilisation a réuni éducateurs spécialisés, aides à domicile, salariés de France Travail, personnels des Ehpad, de la petite enfance et des missions locales. Tous témoignent d’une même réalité : des conditions de travail de plus en plus difficiles, un manque de reconnaissance et une pression constante liée au manque de moyens.
Alors que la crise du secteur médico-social ne cesse de s’aggraver, les syndicats préviennent : sans réponse rapide du gouvernement et des collectivités, la colère risque de s’intensifier.
Les manifestants attendent désormais un signal fort des autorités. Reste à voir si leur cri d’alarme sera enfin entendu.
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