Soucieuse de renouer avec la tradition après une année 2024 dense et mouvementée, Mme la Préfète des Vosges avait convié la presse à un petit-déjeuner ce mercredi matin afin de faire un tour d’horizon du rôle de l’État dans le département. Au menu : sécurité, services publics, réindustrialisation et transition écologique.
Sécurité avant tout
Sans être exhaustive, Valérie Michel-Moreaux a articulé son intervention en 4 points essentiels en commençant par la sécurité, l’ordre et l’engagement républicain, rappelant en préambule que « la sécurité, c’est notre liberté », tout en indiquant le rôle prépondérant de la prévention. Dans ce secteur, Mme la Préfète a évoqué la mise en place progressive des CLSPD (conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance), dont le dernier en date a vu le jour récemment à Gérardmer. La présence des forces de l’ordre sur le terrain, qui reste essentielle, avec l’augmentation des patrouilles terrestres/pédestres depuis 2024. L’opération Tranquillité Vacances semble porter ses fruits avec une baisse des cambriolages.
Stupéfiants – « faire que les Vosges soient protégées »
Concernant le plan territorial, deux luttes sont principalement ciblées dans les Vosges : la lutte contre les violences intrafamiliales et la lutte contre les stupéfiants : « L’objectif est de faire que les Vosges soient protégées, notamment en évitant les installations de grands réseaux de stups » précise Valérie Michel-Moreaux, rappelant que les stupéfiants, leur trafic et leur consommation sont souvent liés ou sources d’autres problématiques et délits. Des problématiques en matière de santé surtout, et des infractions en matière de sécurité routière,de vols ou encore de… violences intrafamiliales justement. « Beaucoup de dispositifs sont mis en place, y compris pour les jeunes et en collaboration avec les milieux scolaires » ajoute la représentante de l’État, qui évoquera brièvement la sécurité routière ou encore les atteintes à l’environnement, entre autres, avec un plan estival qui sera dévoilé plus en détail, comme chaque année, du côté de la Schlucht.
« Toucher à un élu de la République, c’est toucher à la République. »
Autre point important sur le thème de la sécurité, le soutien aux élus reste très important aux yeux de Mme la Préfète : « Beaucoup a été fait en la matière depuis 2023. Toucher à un élu de la République, c’est toucher à la République, et c’est intolérable, même si c’est via les réseaux sociaux. (…) C’est souvent compliqué (pour un élu – NDLR) de porter plainte, il y a des freins, souvent psychologiques, mais on l’encourage. (…) Depuis 2024, les associations d’élus peuvent déposer la plainte pour le compte de l’élu et les forces de l’ordre peuvent se déplacer chez l’élus pour prendre la plainte ». En chiffres, Valérie Michel-Moreaux a précisé que les Vosges se trouvaient dans la tranche basse avec en moyenne 5 atteintes par mois contre des élus (enregistrées, majoritairement pour de la diffamation via les réseaux sociaux, des tags, etc.), sachant qu’au niveau national, les chiffres annoncent une moyenne de 30 à 40 plaintes par semaine. « On voit une légère régression alors que nous étions sur un taux de progression élevé. Mais il faudra faire attention à l’approche des municipales », conclut Mme la Préfète des Vosges.
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