Le bloc opératoire du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges s’est doté, en février dernier, d’une nouvelle technologie pour traiter l’adénome de la prostate : le traitement par injection prostatique de vapeur d’eau REZUM.
L’adénome de la protestate, une tumeur bénigne mais handicapante
Maladie fréquente chez l’homme de plus de 50 ans, l’adénome de la prostate est une tumeur bénigne, sans risque majeur, mais très gênante puisqu’elle entraîne des symptômes urinaires irritatifs. Notamment des envies fréquentes d’uriner, induisant des levers nocturnes, une urgence à uriner ainsi que des brûlures ou douleurs à la miction.
Une technique encore rare dans le Grand Est
Originaire des États-Unis, la technologie REZUM est utilisée depuis 2015. En France, elle se généralise petit à petit depuis maintenant 2 ans, et son remboursement par la Sécurité sociale. À l’échelle de la Lorraine, l’hôpital déodatien est le seul établissement public à l’employer. En sachant que son utilisation reste encore rare parmi les hôpitaux privés du Grand Est.
Un procédé à base de vapeur d’eau chaude
Concrètement, cette technique mini-invasive, par voie trans-urétrale, consiste à injecter de la vapeur d’eau stérile dans la prostate du patient, qui est – sauf cas particuliers – sous sédation. Chauffée à 70°C, cette vapeur d’eau va nécroser, et donc détruire, les tissus en excès. Et par conséquent libérer progressivement l’urètre. Plusieurs impulsions de vapeur sont effectuées durant l’opération, dont la durée est d’à peine quelques minutes.
Des avantages par rapport à une intervention chirurgicale
Par rapport à une intervention chirurgicale, REZUM présente plusieurs avantages, comme l’explique le Dr Natasha Takova, chirurgien urologue des Hôpitaux du Massif des Vosges – HMV – qui a procédé à 4 opérations avec cette méthode ce mercredi matin.
Comme évoqué précédemment, la méthode REZUM est mini-invasive, sans incision. L’anesthésie est légère et l’opération est réalisée en ambulatoire. Le patient rentre à l’hôpital le matin et sort dans la journée, après un court passage en salle de réveil. Une sonde urinaire lui est posée, qu’il gardera environ une semaine. Les autres avantages notables sont un retour rapide à la vie normale, avec des améliorations moins d’une semaine après l’opération, et un taux de récidive et de réintervention de moins de 5 % sur 5 ans.
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