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photographie Stéphane Calmels

Depuis plusieurs mois, les deux élus d’opposition de la liste « Épinal ouverte sur l’avenir », Martine Lafrogne (La France insoumise) et Julien Perrin (Les Écologistes), plaident pour que le conseil municipal d’Épinal adopte une motion de soutien au peuple palestinien. Un texte qui appellerait notamment à la reprise de l’aide humanitaire internationale dans la bande de Gaza et à la fin du génocide en cours, selon les termes employés par les élus.

Malgré plusieurs relances, cette demande reste sans suite. Le maire d’Épinal, Patrick Nardin, a en effet refusé de présenter la motion à l’ordre du jour du conseil municipal. Il justifie son refus par le caractère électoraliste de la démarche, ce que contestent fermement les élus de gauche.

« Une urgence humanitaire et morale »

Pour Julien Perrin et Martine Lafrogne, il s’agit d’un enjeu humanitaire, éthique et de respect du droit international : « Le silence des institutions est une forme de complicité. Il est de notre devoir d’élus républicains de dénoncer ce qui se passe à Gaza. D’autres villes ont adopté des motions similaires. Pourquoi pas Épinal ? »

La motion proposée évoque « le danger pour notre humanité commune face à la volonté d’hégémonie de l’État d’Israël », et appelle à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils et au retour des aides humanitaires. Une démarche qui s’inscrit dans un mouvement national, plusieurs municipalités ayant récemment voté des motions similaires, notamment à Strasbourg, Grenoble, ou Montreuil.

Face à la fin de non-recevoir de la majorité municipale, les deux élus spinaliens ont organisé une conférence de presse, afin de rendre visible leur démarche, alerter la population locale et interpeller les autorités françaises sur leur responsabilité dans le cadre du droit international humanitaire.