Patrick NARDIN, maire d’Epinal, a souhaité communiquer au sujet du projet de motion présenté par l’opposition municipale appelant à la paix entre les peuples palestiniens et israéliens.
« Madame Martine LAFROGNE, Conseillère municipale siégeant au sein du groupe « Épinal ouverte sur l’avenir », a souhaité m’interpeller dans la perspective du Conseil municipal, qui s’est tenu le jeudi 26 juin dernier, afin de proposer le vote d’une motion appelant à la paix entre les peuples palestiniens et israéliens : une proposition à laquelle la majorité municipale n’a pas souhaité donner suite et qui appelle de ma part une réponse transparente, sans ambiguïté et dénuée de toute instrumentalisation politique.
Comme je l’ai précisé à Madame Martine LAFROGNE en réponse à sa sollicitation, je crois pouvoir affirmer haut et fort qu’aucun élu au sein de notre Conseil municipal ne s’oppose à un cessez le feu et plus généralement à la paix au Proche-Orient. C’est même un souhait unanime et partagé qui transcende les divisions, à l’image de la compassion que nous éprouvons, toutes et tous, à l’égard de l’ensemble des victimes de la guerre, où qu’elles se trouvent sur notre planète.
Pour autant, il n’appartient pas au Conseil municipal de prendre position dans un domaine relevant de la diplomatie, dont la compétence appartient exclusivement à l’État. La jurisprudence fournit d’ailleurs de nombreux exemples de motions annulées par les tribunaux, en particulier celles portant sur la situation au Proche-Orient.
D’autre part, il convient de rester extrêmement prudent sur ce sujet particulièrement complexe, au risque d’importer ce conflit sur notre propre sol, au regard des vives tensions qu’il peut engendrer à l’échelle nationale et locale.
S’il est louable de dénoncer la guerre et de défendre les droits humains, les citoyens disposent au sein de notre démocratie d’autres moyens d’action pour s’exprimer à ce sujet et faire entendre leur voix. De leurs côtés, les élus locaux ont pour mission d’agir dans l’intérêt général, au bénéfice des citoyens qu’ils sont chargés de représenter et non, de se faire l’écho de prises de position partisanes.
Pour ma part, je demeure engagé contre les amalgames et les stigmatisations, en étant présent sur le terrain, au contact direct des habitants, dans l’écoute, l’échange et le partage. Il est, en effet, de notre devoir et de notre responsabilité de veiller au bien-vivre ensemble et à la préservation du fragile équilibre entre toutes les communautés qui forment la richesse de notre population. »
Le Maire,
Patrick NARDIN
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