Le médecin et vulgarisateur médical vosgien Doc FX a récemment été victime d’une escroquerie numérique : son image et sa voix ont été détournées à son insu pour promouvoir des compléments alimentaires. Cette manipulation, rendue possible par les techniques de deepfake (vidéos générées grâce à l’intelligence artificielle), illustre un phénomène grandissant et particulièrement préoccupant dans le domaine de la santé.
Quand l’intelligence artificielle usurpe l’identité des soignants
Les deepfakes permettent de reproduire avec une grande fidélité les visages et les voix de personnalités publiques. Dans le cas de Doc FX, cette technologie a été utilisée pour créer de fausses vidéos le présentant comme ambassadeur de produits sans aucune validation scientifique. Pour les internautes peu avertis, la supercherie est difficile à détecter : le message paraît crédible car il émane d’un professionnel reconnu.
Des conséquences lourdes pour la confiance en santé
De telles manipulations mettent en péril la relation de confiance entre les soignants et le public. Un patient qui croit aux recommandations falsifiées peut non seulement gaspiller son argent dans des produits inefficaces, mais aussi mettre sa santé en danger. Plus grave encore, ces pratiques alimentent la désinformation médicale et fragilisent la crédibilité des professionnels de santé qui s’efforcent de partager des informations fiables.
Un risque global à encadrer
L’affaire souligne l’urgence de mieux encadrer l’usage de l’intelligence artificielle. Les deepfakes, s’ils peuvent avoir des applications créatives ou pédagogiques, deviennent une menace lorsqu’ils sont employés à des fins frauduleuses. Pour protéger à la fois les soignants et les patients, il est nécessaire de développer des outils de détection, de renforcer la sensibilisation du public et d’envisager des mesures légales adaptées.
Une vigilance partagée
L’expérience vécue par Doc FX n’est pas un cas isolé : d’autres figures publiques, notamment dans la santé, risquent d’être visées par ce type de manipulation. La vigilance doit être collective. Les professionnels de santé, les plateformes numériques, les autorités et les citoyens ont un rôle à jouer pour limiter l’impact des deepfakes et préserver la confiance dans l’information médicale.
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