« François Bayrou a eu le mérite de replacer la question de la dette publique au cœur
du débat. Mais soyons clairs : le budget qu’il a proposé n’aurait pas été adopté par
l’Assemblée nationale et aurait fait l’objet d’une motion de censure au cours de
l’autonome. Je ne pouvais pas souscrire à sa philosophie du « travailler plus pour
gagner moins ».
Le refus du vote de confiance n’était donc pas un blocage, mais bien un gain de temps.
C’était surtout un rejet de la méthode de l’ancien Premier ministre.
Aujourd’hui, l’heure est à la responsabilité. J’en appelle à nouveau à une concorde
nationale : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Depuis des
mois, à l’Assemblée nationale, je défends des solutions concrètes, qui rassemblent et
dépassent les clivages. Il est temps d’appliquer cette méthode à l’échelle du
gouvernement, dans une formule de transition, un véritable « CDD politique ». Nous
ne serons pas d’accord sur tout, mais nous pouvons bâtir un socle de compromis,
valable d’octobre 2025 à janvier 2027 pour les Français.
Les prochaines heures seront décisives. Mon groupe, LIOT, avec ses 23 députés aux
sensibilités différentes, a toujours eu la culture du consensus. Nous sommes prêts à
prendre toute notre part dans l’émergence de cette concorde nationale.
Enfin, je veux être très clair : ce Gouvernement d’union nationale devra respecter une
exigence démocratique. Il devra donner la parole au peuple, par le recours
au référendum, chaque fois que l’avenir de la Nation est en jeu. Repartons du réel !
Les mesures décidées doivent recueillir un assentiment majoritaire. »
Stéphane VIRY
Député des Vosges
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