Réunies sous la bannière du collectif eau 88, L’ASVPP et Vosges nature environnement ont récemment fait part à la Préfecture des Vosges de leur grande inquiétude concernant la contamination de l’eau potable aux PFAS (connus sous le funeste nom de « polluants éternels ». Le collectif s’appuie sur des taux constatés par la DREAL dans les rejets de certaines ICPE de notre département.
Deux courriers ont été adressés à Mme la Préfète des Vosges, datant du 28 juillet puis du 1er octobre 2025, courriers qui sont à ce jour restés sans réponse. (…) Nous estimons que la situation est sérieuse compte tenu des taux de contamination notamment aux Arrentès de Corcieux. De plus, nos informations laissent peu de doute quant à l’origine de ces pollutions…à savoir des épandages de boues de STEP, ce qui met les Vosges dans une situation de scandale comparable à ce qui se passe en Ardennes et Meuse ! Épandages de boues à risque pour lesquels nous avons alerté la Préfecture à plusieurs reprises en CODERST.
Cette situation est connue depuis juin au moins et à notre connaissance, les populations ne semblent pas avoir été informées, ni alertées sur les recommandations d’usage concernant la consommation de l’eau. Suite à nos courriers il semblerait que les autorités s’apprêtent à communiquer et à organiser des réunions publiques la semaine prochaine… » précise Jean-François Fleck, porte parole du collectif eau88 et vice-président de Vosges Nature Environnement. En effet, selon un article de de nos confrères de France 3 Grand est, les habitants des Arrentès, par exemple, ont reçu un courrier les invitant à une réunion prévue mardi 14 octobre dans la salle polyvalente de la commune, en présence de l’ARS, de M. le sous-préfet et de l’agglo de Saint-Dié-Des Vosges… Le courrier stipule tout de même qu’il est « impératif qu’au moins une personne du foyer soit présente à cette réunion« . Qu’en sera-t-il pour les autres secteurs et ICPE du département ? « A la lecture des derniers relevés sur le sujet, entre 11 et 15 ICPE vosgiennes (dans les secteurs de Vittel, Etival Saint Nabord, Granges, Gobey, Saint Dié etc.) « semblent se démarquer défavorablement en ce qui concerne les émissions de PFAS » précise le collectif qui ajoute que « Bien que des normes de rejets concernant les différents PFAS n’existent pas encore, il nous semble dans un premier temps qu’à minima le principe de précaution doit s’appliquer« . Affaire à suivre car « les services de l’État communiqueront de manière détaillée la semaine prochaine. » (source – France 3 Grand Est).
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