Le conseil municipal réuni jeudi soir à l’Espace Cours a vécu un moment qualifié d’« historique » par le maire Patrick Nardin. La séance extraordinaire s’est conclue, après l’adoption unanime du rachat complet de l’Imagerie d’Épinal et de ses activités.
Une acquisition complète pour 605 501 €
La Ville va devenir propriétaire de l’ensemble des actifs : pierres lithographiques, bois et machines, fonds iconographique, fonds de commerce exploité par la société Maison Imagerie d’Épinal, droits de propriété intellectuelle et marque associée.
Montant total de l’opération : 605 501 € TTC.
« Nous rassemblons enfin un patrimoine exceptionnel qui doit être pleinement préservé et valorisé », a déclaré Patrick Nardin.
La fin d’un long bras de fer juridique
Cette acquisition met un terme à plus d’une décennie de tensions entre la municipalité et les dirigeants ayant repris l’exploitation en 2014. Ceux-ci espéraient bénéficier, grâce au bail signé en 1994 sous l’ère Philippe Séguin, d’un rachat symbolique des bâtiments pour 15 euros seulement. La propriétaire du fonds de commerce, Christine Lorimy, avait même envisagé d’y installer un hôtel.
En 2020, sous le mandat de Michel Heinrich, le conseil municipal avait déjà voté l’intégration des bâtiments au domaine public afin de protéger définitivement ce site emblématique, construit en 1897 et inscrit aux monuments historiques. S’en est suivie une longue bataille judiciaire, finalement remportée par la Ville.
La minorité salue l’issue, mais s’interroge sur l’avenir
Les élus d’opposition ont eux aussi salué cette conclusion, qui permettra à la municipalité de devenir officiellement propriétaire de l’Imagerie le 1er janvier 2026.
Martine Lafrogne (LFI) a toutefois interrogé l’exécutif sur le devenir de la dernière salariée encore en poste à la boutique, question également relayée par Benoît Jourdain (DVD).
Une page se tourne, une autre reste à écrire
Le conseil municipal a finalement donné son feu vert à Patrick Nardin pour signer le protocole d’accord. En tout, la Ville versera près de 600 000 € pour sauver l’institution.
Quant à son avenir, aucune orientation précise n’a encore été arrêtée.







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