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vendredi 12 décembre

Au Sénat, Daniel Gremillet s’inquiète de l’augmentation de la précarité énergétique

communiqué de presse

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En séance publique au Sénat, lundi 8 décembre 2025, à l’occasion de l’examen des crédits « Energie » du projet de loi de finances pour 2026, Daniel Gremillet a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la précarité énergétique.

Rapporteur pour avis au nom de la commission des affaires économiques, il a pointé du doigt l’impact des nouvelles règles d’identification des bénéficiaires du chèque énergie, qui ont conduit à une baisse significative du nombre de foyers l’ayant reçu automatiquement en 2025 : de 5.5 millions en 2024 à 3.8 millions en 2025.

« Cela fait un an que nous réclamons une attribution automatique, comme avant la réforme. Nous avions proposé de se servir du point de livraison Enedis. Rien n’a été fait. Vous dites tout mettre en œuvre pour que les gens se déclarent, mais les plus fragiles ne le font pas ! 1.7 millions de foyers précaires n’ont pas automatiquement reçu cette aide en 2025, par rapport au nombre de bénéficiaires en 2024. Ils sont abandonnés. Par ailleurs, il faut que le chèque énergie soit versé en temps et en heure. Nous en sommes à un an de décalage ! » a-t-il déploré lors des débats en séance.

De même, dans son rapport pour avis, Daniel Gremillet a estimé nécessaire pour l’Etat de faire preuve d’une extrême vigilance dans les années à venir vis-à-vis d’une potentielle hausse du prix des carburants.

« Ce prix devrait augmenter en 2028 lorsque l’Union européenne aura mis en œuvre le nouveau système d’échange de quotas d’émission, intitulé « ETS 2 », qui couvrira notamment les émissions du transport routier et qui fixera, à ce titre, un prix du carbone sur le diesel et l’essence. Il sera alors essentiel de prévoir de nouvelles aides, grâce au « fonds social pour le climat » qui devrait être doté de plus de 86 milliards d’euros entre 2026 et 2032, au niveau européen, afin d’accompagner, notamment, les ménages vulnérables et les petites entreprises dans leur transition vers une énergie et des transports plus propres » a-t-il estimé.

En outre, il a dénoncé l’impact négatif sur les factures des Français du choix du Gouvernement de remplacer les dispositifs de soutien à la transition énergétique par le mécanisme des certificats d’économies d’énergie (CEE).

« Outre la complexité de ce dispositif et l’absence d’une possibilité de contrôle du Parlement sur sa portée réelle, le coût des CEE est répercuté par les fournisseurs d’énergie sur les factures de leurs clients, quel que soit leur niveau de revenus, ce qui relève d’une forme d’injustice pour les foyers les plus modestes. » a-t-il regretté.

Enfin, il a une nouvelle fois regretté l’absence de vision énergétique pour le pays, faute de nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) adoptée par voie législative et attendue depuis plus de deux ans, et souligné que ce vide empêche toute lecture cohérente des choix budgétaires du Gouvernement.

Pour consulter l’avis budgétaire : https://www.senat.fr/rap/a25-140-2/a25-140-2.html

Pour revoir des débats en séance publique : https://videos.senat.fr/video.5624745_6936ce3fba7a5.seance-publique-du-8-decembre-2025-apres-midi

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