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lundi 01 décembre

Jules Méline : un siècle après sa disparition, le Vosgien qui fit rayonner la République

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photos CD88

À l’occasion du centenaire de sa disparition, les Archives départementales des Vosges mettent en lumière la figure de Jules Méline, homme d’État majeur de la Troisième République et enfant du pays, né à Remiremont en 1838.

Très tôt engagé dans la vie publique, Méline entre en politique dès 1870. Élu conseiller général de Corcieux en 1871 puis député des Vosges l’année suivante, il restera durant plus de trente ans l’un des porte-voix les plus influents du département. Vice-président du Conseil général en 1883 aux côtés de Jules Ferry, il en devient président en 1893 et le demeure jusqu’en 1906, menant une action constante en faveur des communes rurales, de l’instruction publique et des questions sociales.

Ministre de l’Agriculture dès 1883, Méline affronte la crise agricole en défendant un protectionnisme assumé. Cette orientation culmine avec les « tarifs Méline » de 1892, destinés à protéger agriculteurs et industries françaises. Promoteur d’une agriculture moderne, il encourage l’enseignement agricole, la création de laboratoires et le soutien aux petites exploitations. Son engagement prend aussi la forme de livres comme Le retour à la terre (1905), plaidoyer pour une France rurale forte et structurée.

Républicain modéré, il devient président du Conseil (1896–1898) et gouverne dans un esprit d’apaisement, refusant les extrêmes et appelant à l’union des forces modérées. Durant la Première Guerre mondiale, il est rappelé au gouvernement comme ministre de l’Agriculture, preuve d’une expertise toujours reconnue.

Jules Méline meurt à Remiremont en 1925, laissant l’image d’un élu de terrain, lucide et pragmatique, attaché à la défense des campagnes et à une République ancrée dans les territoires. Un siècle plus tard, son œuvre continue d’éclairer les débats sur l’agriculture, l’économie nationale et la souveraineté alimentaire.

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