Suite aux annonces du président de la République concernant la vaccination obligatoire des soignants et l’élargissement du périmètre du « Pass sanitaire », un mouvement de désapprobation se lève en France, et notamment dans les Vosges. Dès le 14 juillet, des centaines de manifestants sont sortis dans les rues d’Épinal pour dire « Non au pass sanitaire ». Ils étaient encore bien plus nombreux ce samedi.
Les opposants au « Pass » qui se sont rassemblés massivement au centre-ville, viennent d’horizons différents. Ils sont professionnels de santé, psychologue, enseignant, assistante sociale, retraité, membres d’associations, infirmière, parents, citoyens. Ils se sont donné rendez-vous devant la Préfecture en ce début d’après midi pour défiler pacifiquement dans les rues spinaliennes et exprimer leur refus d’une « dictature sanitaire » et d’une « dérive autoritaire » du président de la République. Certains sont opposés à la vaccination, d’autres doutent, se posent des questions. D’autres encore sont simplement contre l’injection obligatoire, pour la libertés de choix. Tous se rejoignent dans leur inquiétude concernant la tournure des événements.
Une soignante, travaillant dans un EHPAD vosgien, s’indigne du traitement réservé aux professionnels du secteur médical. Pendant la deuxième vague de l’épidémie, « On nous a demandé de venir travailler avec le Covid (…) et là on nous oblige à nous faire vacciner ». L’incohérence des décisions est pointée. « Je ne suis pas contre le vaccin », affirme la soignante. « Tout ce que je voudrais c’est qu’on soit libre de ce que l’on veut faire ». Parmi les participants au rendez-vous de ce samedi, une ambulancière du secteur d’Épinal conteste le discours « anxiogène » ambiant. « Je suis sur le terrain, je suis encore apte à voir ce qui se passe ou pas (…) il y a pas un Covid dans les hôpitaux ». Le jeune femme met en avant le faible taux de létalité du variant « Delta ». Selon elle, il faudrait faire « un peu plus de prévention, avec certains compléments alimentaires », et ainsi renforcer le système immunitaire.
Andreas, enseignant au lycée, était déjà présent au premier rassemblement spinalien mercredi dernier. Il est encore présent aujourd’hui pour dire « Non à la dictature vaccinale », comme on peut le lire sur son T-shirt. A Nancy, il a rencontré le célèbre professeur Christian Perronne. « Il a expliqué que la balance bénéfice risque pour les jeunes est largement défavorable », affirme l’enseignant. « Cette maladie ne concerne pas les jeunes ». Andreas met en avant les risques liés à l’injection de « produits expérimentaux » sans possibilité de se retourner contre le producteur ou contre l’État en cas de problème. « Il n’y a aucun recul sur les effets secondaires à long terme ». Par ailleurs, affirme l’enseignant, évoquant le discours d’Emmanuel Macron : « tout ce qu’il a dit, c’est illégal et illégitime ».
Un retraité vosgien présent au départ de la manifestation, place Foch, s’inquiète de l’influence des lobbys pharmaceutiques. « Le président, c’est le VRP de Pfizer et Sanofi », affirme t-il. « On n’est pas contre le vaccin, mais c’est entre le médecin et le patient. C’est personnel ». Pour lui, les doutes concernant la « thérapie génique » sont tout à fait légitimes. Il évoque un inquiétant recul des libertés en France. « Vous vous rendez compte ? Mais où on va ? (…) On ne demande que la liberté, c’est tout ». C’est probablement l’un des mots les plus prononcés dans les rues d’Epinal cet après-midi : « Liberté !», scandé par les manifestants, entre une « Marseillaise », un « Non au pass sanitaire », ou encore un vif « Macron en prison ».
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