La ville d’Epinal a lancé un Projet alimentaire territorial. L’objectif est de fournir des produits frais et locaux chaque jour dans les établissements de restauration collective : 17 cantines scolaires et 4 établissements d’hébergement pour séniors. Cela représente près de 1500 repas par jour.
A Epinal, on mange des aliments locaux et bio à la cantine ! « On souhaite avoir des cantines vertueuses. Nous souhaitons apprendre aux enfants à manger autrement. On souhaite leur faire découvrir des produits locaux, cultivés à proximité. » explique le maire d’Epinal, Patrick Nardin. La ville veut sensibiliser les habitants à l’alimentation durable, locale et bio. Grâce au niveau site situé sur la ZAC de Laufromont, la ville pourra cultiver, à partir de 2023, des fruits et légumes bio pour préparer les 1500 repas distribués chaque jour.
En 2022, la ville se dotera d’une serre bi-chapelle et d’une chambre froide qui seront implantées sur le site du service municipal du Cadre de vie, chemin des Coyolots. Ces investissements d’un montant de 174 000 euros sont subventionnés par l’Etat dans le cadre du Plan de relance à hauteur de 140 000 euros.
Une régie maraichère d’une dizaine d’hectares
Avec son Projet alimentaire territorial, la ville d’Epinal créée une régie maraichère d’une dizaine d’hectares permettant de cultiver des fruits et légumes bio pour les 1500 repas distribués chaque jour dans les établissements de restauration collective : restauration scolaire et établissements d’hébergement pour séniors. Cela passe aussi par le choix d’un nouveau contrat de restauration collective pour la cuisine centrale de La Voivre à Epinal avec de nouveaux modes de gestion pour les différents domaines : cuisine, approvisionnement, transport des denrées…
Des aliments locaux
La ville souhaite aussi favoriser les achats de proximité, notamment pour la viande et les produits laitiers. « C’est terminé le temps de fraises en plein hiver ou de la viande qui a fait des milliers de kilomètres avant d’arriver dans l’assiette des enfants » assure Patrick Nardin qui veut « des plats simples élaborés à partir de produits qui ont du goût« . « On veut redonner du sens aux saison! » complète-t-il.
« Notre obsession c’est la proximité des achats des produits pour les repas. Il faut donc agir pour préparer les circuits d’approvisionnement en ce sens. Agir dès maintenant pour aider à la conversion des producteurs déjà en place, et à l’installation d’autres producteurs pour amplifier et diversifier l’offre des produits » assure-t-il.
« Redonner du sens aux métiers des producteurs »
Acheter différemment et local, c’est aussi contribuer à enrayer la surproduction qui se fait à n’importe quel prix. « C’est redonner du sens aux métiers des producteurs, et créer des liens entre eux et les cuisiniers pour que le fruit de leur travail finisse dans l’assiette des enfants. » poursuit le maire d’Epinal.
Tout au cours de l’année, les enfants seront sensibilisés au tri des déchets et au gaspillage alimentaire, mais également à l’alimentation durable grâce à des visites de la régie maraichère et des rencontres avec des producteurs locaux notamment.
Encourager l’installation de nouveaux producteurs
Pour encourager l’installation de nouveaux producteurs, la ville envisage à long terme de mettre à disposition de jeunes agriculteurs des terres agricoles municipales pour leur projet. Dans le cadre de la régie maraichère, des chantiers d’insertion seront mis en place et permettront de favoriser l’emploi et l’insertion des jeunes. Enfin, des formations, des conférences, un « conseil local de l’alimentation » seront mis en place à destination du grand public.
40 Semaine : récolte des premiers fruits et légumes
Cet été, les enfants inscrits au centre de loisirs de la 40 Semaine pour les vacances scolaires ont participé à la récolte des premiers fruits et légumes : tomates, framboises, fraises…
C.K.N.
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