Les habitants des abords du canal de l’Est de Golbey ne décolèrent pas. Depuis quelque temps le groupe électrogène d’une péniche leur pourrit la vie de jour comme de nuit…
A la suite d’un long chantier de rénovation en 2021 et 2022, une habitation flottante originale a pris place devant la TRANE à un endroit validé par les VNF (voies navigables de France). Depuis 5 mois, un couple de cinquantenaires s’est installé et profite du cadre nature de Golbey avec une autorisation de stationner jusqu’au printemps 2023. Néanmoins, un bruit assourdissant trouble la quiétude des riverains du lotissement « Les Blancs champs » de l’autre côté du canal.
Un groupe électrogène en fonctionnement de jour comme de nuit
A l’origine de la discorde, un groupe électrogène en fonctionnement sporadique de jour comme de nuit… Les relations commencent à s’envenimer.
Les maisons d’en face sont les plus impactées par les troubles sonores comme l’indiquent Michel et Danielle Bortolotti ; « On entend un bourdonnement fort à l’extérieur, dans la hotte aspirante de la cuisine et dans les conduits à l’intérieur. On est embêté par cette situation, j’espère qu’elle ne va pas durer ».
Même son de cloche chez les voisins les plus proches ; « J’ai été réveillée à 3h du matin à plusieurs reprises. On se demandait si c’était la TRANE mais non, c’est ce maudit groupe électrogène » assure Mme Richard. « On subit comme des bourdonnements perpétuels. On s’est installé ici pour trouver du calme et voilà qu’un couple perturbe notre vie. Les enfants et les personnes âgées sont incommodés. Après le travail, on a besoin de repos et ne pas compter sur la bonne volonté de ce couple de stopper leur moyen de se fournir en électricité parfois bien après 22h. Cela commence à suffire » abondent Grégory, Stéphane, Alexis et les autres témoins du désagrément, qui habitent à proximité.
Les vents porteurs et le mur anti-bruit de PIERRE B Bâtiment agissent en écho, telle une caisse de résonance. Le désagrément ne fait qu’amplifier le son sur certaines habitations construites en hauteur. « J’entends le groupe électrogène jusque dans ma chambre côté rue, soit 500m à l’opposé de l’embarcation. Je suis allé voir à 2 reprises ce couple qui possède la péniche afin de leur exposer le problème. Ils sont désolé de la situation mais n’ont pas pas pris la mesure du phénomène. Le monsieur m’a montré les fréquences sonores sur son téléphone portable. Les pics sont aléatoires. Il ne dément pas ces faits. Si les seuils de décibels sont plus ou moins acceptables, le groupe fonctionne en journée et à quelques reprises, le soir après 22h et éphémèrement, la nuit lorsqu’il constate un incident d’alimentation, c’est inacceptable ! 50 personnes subissent le bruit pour le confort…d’un couple, installé provisoirement déplore Samuel, un riverain frustré de la situation.
VNF attend la décision de la préfecture
Le propriétaire de la péniche indique sans garantie : « il est prévu que nous partions fin décembre ou en janvier dès que les VNF pourront nous laisser reprendre le canal.
Hors, en cas de conditions météo froides comme ces jours-ci, il sera délicat de casser la glace ou de se frayer un passage et pour aller où ?
« Les travaux de la digue de Bouzey sont en cours et le niveau d’eau vers la pizzéria le Capri direction Nancy, est trop bas à l’écluse numéro 12. Pour déplacer cette péniche, la profondeur d’eau doit être suffisante à son mouillage. Même, notre bateau ouvreur, au même endroit, est en attente de retrouver sa place en contre-bas de la 12. Après la période de sécheresse, la préfecture doit nous donner le feu vert afin de reprendre notre activité nautique. On a renouvelé l’autorisation de stationner de cette péniche qui paie un droit jusqu’au 15 avril 2023″ selon Yannick Payot, directeur des VNF à Epinal.
La mairie a été mise au courant
Compréhensifs, Stéphane Volle, directeur général des services et le maire de Golbey, Roger Alémani ont été mis au courant. Au delà des démarches administratives, une rencontre doit avoir lieu avec les VNF dans l’optique de trouver une solution rapide avant janvier 2023 et un éventuel hiver rude.
Échanges courtois mais musclés
« Visiblement, nous ne sommes pas les bienvenus. Il faut bien que l’on recharge les batteries de nos panneaux solaires pour avoir accès à l’électricité et au chauffage. Il n’y a que peu de soleil ces derniers jours pour alimenter nos panneaux photovoltaïques. Personne ne se plaint des nuisances de la cimenterie voisine qui occasionne autant de bruit » martèle le propriétaire de la péniche.
L’habitant du quartier, Samuel lui répond : « Oui, mais jusqu’à 17h, pas après…Ce qui nous pourrit la vie, ce n’est pas votre présence, c’est votre groupe électrogène que vous êtes en mesure de régler domotiquement via votre appareil connecté à des heures raisonnables de la journée. Vous étiez au courant dès le début que vous vous installiez en zone résidentielle et pavillonnaire ».
Chacun se renvoie la balle mais une solution de mobilité géographique de cette péniche devra trouver un épilogue rapidement… Alors que se profile la construction de nombreux logements au centre de ce lotissement (livraison avril 2024) qui a pris un essor considérable ces dernières années. (Près de 2000 habitants). En attendant, une pétition entre voisins, gênés par le bruit, a été signée par une dizaine de propriétaires inquiets de voir leur qualité de vie mise à mal par un groupe électrogène…
0 commentaire