Le Secours catholique, qui est venu en aide à 8900 personnes en 2022 dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle, alerte sur la hausse de la pauvreté, et notamment de la surreprésentation des femmes parmi ses bénéficiaires.
Un constat inquiétant. D’après le rapport du Secours catholique-Caritas Vosges et Meurthe-et-Moselle sur l’état de la pauvreté en 2022, publié mardi 14 novembre 2023, « la pauvreté s’aggrave ». En 2022, la structure a dispensé ses services à 8900 personnes dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle. C’est bien plus qu’en 2021. Ils ont rencontré près de 4000 enfants et notent une surreprésentation des ménages composés d’un seul adulte (67,5%).
En cause de cette aggravation, l’inflation alimentaire et énergétique. « Tout porte à croire que cette dégradation se poursuit en 2023, comme en atteste la forte hausse du nombre de personnes faisant appel à l’aide alimentaire des associations », signale le rapport.
Près de 43% des ménages rencontrés par le Secours catholique concernent des femmes seules dont les deux tiers sont des mères isolées.
« Les ruptures conjugales sont une des raisons majeures pour lesquelles des personnes se tournent vers les associations. 22 % des femmes seules et des mères isolées rencontrées mentionnent ainsi une séparation, un abandon ou un divorce récent », précise le rapport.
Alors que le seuil de pauvreté en France est fixé à moins de 1 128 euros mensuels en 2022, le niveau médian des bénéficiaires du Secours catholique ne se situe qu’à 590 euros. Et 94% des bénéficiaires vivent sous ce seuil.
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