Chaque année, des milliers de patients attendent une greffe, souvent dans l’urgence. Les listes d’attente pour les dons d’organe s’allongent de plus en plus, d’où l’importance de sensibiliser le grand public, car nous sommes tous donneurs potentiels. La ville d’Epinal a décidé de poser 7 panneaux « Ville ambassadrice » aux entrées de la commune pour sensibiliser la population.
Le don d’organes concerne tous les Français. Plus de 1000 personnes décèdent chaque année par manque d’organes alors que ces derniers existent.
Depuis cet été, la ville d’Epinal est officiellement ambassadrice du don d’organes. Elle a répondu à la proposition de la Coordination hospitalière de prélèvement d’organes et de tissus des centres hospitaliers Emile Durkheim d’Epinal et de Béatrix-de-Lorraine de Remiremont. Sept panneaux « ville ambassadrice » sont posés aux entrées de la commune, pour permettre à chacun de réfléchir au don et d’en parler avec ses proches.
« Quand nous rencontrons les familles pour évoquer le don d’organes, il s’agit toujours de situations très difficiles, souvent après des accidents graves » explique Jennifer Villaumé, infirmière à la coordination du prélèvement d’organes et de tissus au centre hospitalier d’Épinal.
« Ce n’est pas leur avis à eux qu’on recherche, mais ce que le donneur potentiel aurait souhaité. »
Lors du décès par mort encéphalique, les soignants cherchent à connaître le souhait de la personne décédée. En France, le principe de « consentement présumé » s’applique : chacun est considéré comme donneur d’organe sauf si, de son vivant, la personne s’est inscrite sur le Registre national des refus. Si la personne décédée n’est pas inscrite sur ce registre, les soignants vont se tourner vers les proches pour qu’ils témoignent de l’envie du défunt. « Ce n’est pas leur avis à eux qu’on recherche, mais ce que le donneur potentiel aurait souhaité. » commente l’infirmière vosgienne.
Le prélèvement d’organes et de tissus doit se faire dans un laps de temps très court après le décès, pour assurer la viabilité des organes.
« Quand une personne est en état de mort encéphalique, le cerveau ne fonctionne plus, mais grâce à la machine, le cœur continue de battre. C’est dans cette situation que le prélèvement d’organes peut être envisagé. Il est important d’agir rapidement pour que les organes puissent être utilisés » poursuit l’infirmière.
Le président de l’association France rein Vosges, Pascal Févotte, insiste sur l’importance d’informer le grand public sur le sujet. « Beaucoup de familles ne se sont jamais posées la question avant d’y être confrontées. Pour la greffe de rein, il y a 500 personnes en attente » explique Pascal Févotte.
En France 5495 greffes sont réalisées par an et 28 000 personnes sont en attente de greffe. Malgré une sensibilisation, peu de personnes savent quelles sont les conditions à réunir pour faire partie des donneurs.Tout le monde est donneur, sauf opposition.
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