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Mobilisation ce jeudi matin devant la CPAM des Vosges à Épinal : kinésithérapeutes et pharmaciens ont manifesté leur colère face aux mesures d’austérité prévues dans le secteur de la santé.
Alors que le gouvernement vise 4 milliards d’euros d’économies sur les dépenses d’Assurance maladie, la colère gronde dans les professions de santé. À Épinal, comme dans de nombreuses villes françaises, kinés et pharmaciens se sont rassemblés ce jeudi 10 juillet devant la Caisse primaire d’assurance maladie pour dénoncer des décisions qu’ils qualifient de « trahison ».
Gel des revalorisations, baisse des remises
Les kinésithérapeutes sont particulièrement touchés : les revalorisations d’actes promis depuis plusieurs mois sont finalement gelées, et reportées à 2026. Pour ces professionnels, dont le prix moyen d’un acte s’élève à 15 euros (17 à domicile), cette décision est vécue comme un désaveu total de la reconnaissance de leur rôle dans le système de soins.
Les pharmaciens, quant à eux, craignent une chute brutale de leur marge bénéficiaire. Le gouvernement envisage en effet d’abaisser le plafond des remises sur les médicaments génériques : il passerait de 40 % à 25 %, voire 20 %. Cette réduction, qui entrerait en vigueur début août, mettrait en péril l’équilibre économique de nombreuses officines.
« Du jour au lendemain, le gouvernement envisage de réduire le budget consacré à ces ristournes de 1,2 milliard à 600 millions d’euros. C’est complètement inacceptable, cela va déclencher une vague de licenciements dans les officines », alerte Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Une manifestation d’une heure, symbole d’une colère nationale
Pendant près d’une heure, les manifestants ont bloqué symboliquement l’accès à la CPAM d’Épinal, arborant banderoles et pancartes pour dénoncer ces « coupes aveugles » dictées par des objectifs comptables. Hôpitaux, médecine de ville, arrêts maladie : toutes les branches du système de soins sont dans le viseur des économies, alertent les syndicats.
Cette mobilisation exprime un profond sentiment d’injustice, notamment face aux efforts fournis pendant la crise sanitaire et à l’inflation qui pèse toujours sur les charges des professionnels de santé.
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