Un épisode de canicule touche actuellement la France, avec des températures particulièrement élevées dans le Sud-Ouest, le Sud et la région Rhône-Alpes. Le Grand Est n’est pas épargné : la région est placée en vigilance orange pour fortes chaleurs, avec un ensoleillement soutenu qui accentue un autre phénomène préoccupant : l’augmentation des concentrations d’ozone.
Bon ozone, mauvais ozone : comprendre la différence
L’ozone est une molécule unique, mais son impact dépend de l’altitude à laquelle elle se trouve.
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Dans la stratosphère (12 à 50 km au-dessus du sol) : c’est le “bon” ozone. Il forme la fameuse couche protectrice qui absorbe une partie des rayons ultraviolets nocifs.
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Dans la troposphère (0 à 15 km) : c’est le “mauvais” ozone. Oxydant puissant, il est nocif pour la santé et les écosystèmes.
L’ozone troposphérique est un polluant secondaire, formé par la réaction entre des polluants primaires (oxydes d’azote et composés organiques volatils) et le rayonnement solaire. Les oxydes d’azote proviennent surtout du trafic routier, tandis que les composés organiques sont émis par l’industrie, certaines activités domestiques, la combustion… mais aussi naturellement par la végétation.
Une situation propice à la formation d’ozone
Depuis une semaine, les concentrations d’ozone augmentent sur presque toute la région Grand Est. Les conditions météorologiques — chaleur, ensoleillement intense, absence de vent — favorisent cette accumulation.
La plaine d’Alsace, en raison de sa topographie, est particulièrement touchée. Mais ce polluant peut voyager, ce qui explique qu’il affecte aussi bien les zones urbaines que les campagnes et les hauteurs vosgiennes.
Pour l’instant, aucun seuil d’alerte n’a été franchi, mais la stabilité des conditions dans les prochains jours laisse envisager un possible déclenchement.
Des effets notables sur la santé et l’environnement
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Santé : l’ozone peut pénétrer profondément dans les voies respiratoires, provoquant irritations, altérations pulmonaires, gêne respiratoire et effets cardiovasculaires. La fonction respiratoire peut diminuer de 5 à 30 % selon l’exposition et la sensibilité de la personne.
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Environnement : il fragilise les végétaux, entraînant une baisse de rendement agricole (5 à 20 % selon les cultures) et participe à l’effet de serre.
Les bons réflexes à adopter
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Limiter les émissions : réduire l’usage de la voiture, éviter les produits contenant des solvants.
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Se protéger : pour les personnes vulnérables (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, malades chroniques), éviter les efforts physiques en extérieur aux heures chaudes, privilégier les sorties tôt le matin.
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Réagir en cas de symptômes : consulter rapidement un professionnel de santé en cas de gêne respiratoire.
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S’informer : suivre l’évolution de la qualité de l’air sur atmo-grandest.eu ou via l’application mobile gratuite Air to Go.
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