Ce dimanche, 350 participants se sont rassemblés au parc du château d’Épinal pour parcourir deux kilomètres en petits groupes, à l’occasion de la première Marche Jaune organisée dans les Vosges. L’événement, initié par le Centre Hospitalier Ravenel et le Centre Ressource Prévention Suicide Grand Est (CRPS), s’inscrivait dans le cadre de la journée internationale dédiée à la prévention du suicide.
Une problématique encore alarmante
Chaque année, environ 9 000 personnes mettent fin à leurs jours en France, tandis que près de 200 000 tentent de le faire. Si les chiffres ont diminué par rapport aux années 2000, où l’on déplorait le double de décès, la situation reste préoccupante, particulièrement chez les adolescents. Les services d’urgence constatent une augmentation marquée des passages pour tentatives de suicide chez les jeunes filles de 15 à 17 ans. Les personnes âgées sont également concernées, avec une surreprésentation des hommes dans ces drames.
Briser le silence
La Marche Jaune avait pour objectif de mettre en lumière cette réalité souvent tue. Le choix du jaune, couleur porteuse d’espoir et de lumière, symbolisait la nécessité de redonner de la visibilité à un sujet qui reste encore tabou. Les organisateurs ont insisté sur l’importance du dialogue : parler de sa souffrance, être écouté, mais aussi savoir détecter les signes de détresse dans son entourage.
Des ressources pour accompagner
L’opération visait également à mieux faire connaître les dispositifs d’aide existants, à commencer par le 3114, numéro national de prévention du suicide disponible 24h/24 et 7j/7. Au-delà de cette ligne, plusieurs structures locales et régionales proposent un accompagnement spécialisé pour les personnes fragilisées ainsi que pour leurs proches.
En marchant ensemble, les participants ont rappelé que la prévention passe par la solidarité et l’écoute, et qu’aucune détresse ne devrait rester dans l’ombre.
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