Ce jeudi 18 septembre, de nombreuses pharmacies sont restées portes closes en Lorraine. À l’appel de leurs syndicats, plusieurs centaines de pharmaciens venus des quatre départements lorrains, rejoints par des confrères de Haute-Marne, se sont rassemblés place Stanislas à Nancy dès 10 h, avant de défiler dans le centre-ville à partir de 10 h30.
Des professionnels de santé en première ligne
Les pharmaciens rappellent qu’ils sont, avec les services d’urgences, les seuls professionnels de santé accessibles 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Depuis la crise sanitaire de 2020, leurs missions se sont élargies, notamment avec la vaccination, le dépistage ou encore un rôle accru dans l’accompagnement des patients. « Les missions du pharmacien d’officine ont considérablement évolué ces dernières années, explique l’un d’eux. Nous ne faisons plus seulement de la dispensation de médicaments, nous contribuons à la prévention et au suivi médical. »
Une réforme jugée « menaçante »
La mobilisation vise à dénoncer la réforme prévue par l’État concernant les médicaments génériques. Le texte, issu de l’arrêté du 4 août, prévoit une baisse du plafond des remises accordées aux pharmaciens sur ces produits. « Avec cette mesure, on rogne encore sur notre marge et on fait baisser le prix des médicaments sur notre dos. Si la loi passe, cela pourrait entraîner la disparition de 5 000 pharmacies en France », s’alarme un professionnel.
Une inquiétude pour l’avenir du métier
Au-delà de l’impact financier, les pharmaciens redoutent aussi un désintérêt croissant pour la profession. « De moins en moins de jeunes veulent s’installer. Si nos conditions continuent de se dégrader, la désertification pharmaceutique va s’aggraver », poursuit un manifestant.
Une mobilisation suivie
Le mouvement a été particulièrement suivi en Lorraine : la plupart des officines sont restées fermées ce jeudi. Selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), la pétition contre la baisse des remises sur les génériques a déjà recueilli 600 000 signatures, dont près de 200 000 en ligne.
En convergeant vers Nancy, les pharmaciens entendent peser sur les discussions et obtenir le retrait de l’arrêté contesté.
1 commentaire
Pouic
Ils votent pour quel candidat au 2ème tour ?
Que les « Veaux » ou les « Castors » sortent des rangs et retournent au travail !!!
Trop facile de se plaindre d’une situation dont on chérit les causes.