Valentin, dit Valou, s’est lancé un grand défi. Un défi tant sportif qu’émotionnel. Ce jeune homme de 29 ans, victime d’un AVC en 2019, était un grand sportif. Il a dû tout réapprendre. Aujourd’hui, il souhaite sortir de sa zone de confort et retrouver les sensations du sport, de la compétition, du dépassement de soi. Il s’élancera le 10 avril prochain de son domicile à Uxegney pour un périple pédestre de 3 200Km où il sillonnera la France.
Valentin a été victime d’un AVC il y a trois ans. Il a dû effectuer quatre mois de rééducation – adaptation à sa sortie de l’hôpital. Même s’il garde certaines séquelles, notamment l’élocution et une grande fatigue, il n’a rien perdu de son esprit de la compétition. En effet, il a intégré l’équipe du club de Rugby Athlétique Epinal Golbey (RAEG) quand il était tout juste âgé de 11 ans. Et toutes ces années, Valou, était une figure du club, un sportif émérite qui ne lâchait rien lors des matches. Avant cet accident, il était également maître-nageur professionnel.
Un projet pour se reconstruire
Après plusieurs mois de convalescence, Valentin a eu envie et besoin de retrouver le contact humain si cher au monde sportif et les sensations de la compétition avec lesquelles il a grandit. « Après mon AVC, je ne voulais pas en rester là. Je ne peux plus faire de rugby ni être maître-nageur à cause de mon traitement. Et ça me manquait trop. J’ai décidé de ma lancer un défi. Parcourir la France sur un parcours de 3 200KM en huit mois à travers des chemins pédestres.
Stéphane Brogniart parrain de l’aventure
Un défi qui n’a pas laissé insensible le sportif Stéphane Brogniart, son parrain, qui le coach et l’accompagne depuis plusieurs semaines dans cette aventure. » ce défi, c’est une manière de tordre le cou aux idées reçues et d’apporter un message d’espoir aux victimes d’AVC. Bien-sûr, on travaille ensemble sur le physique. Mais c’est son envie personnelle qui le motive à chaque instant. Valou a fait le choix de ne pas rester à se morfondre au fond de sa chambre. Aujourd’hui, il réunit des énergies positives autour de lui. On a tous envie de le féliciter et on est tous là pour lui » explique Stéphane Brogniart qui le conseille notamment sur son équipement technique.
De la solidarité à chaque étape
Lorsque Valentin a parlé de son projet à Frédérique Levy, Présidente du RAEG, elle a tout de suite adhéré à ce projet. « On travaille ensemble sur ce projet depuis plus de six mois. Il était hors de question qu’il le fasse tout seul. Le monde du rugby, c’est une grande famille, celle de la solidarité et de la fraternité. J’ai mobilisé les autres ligues du Grand Est pour qu’elles accompagnent Valou ». Une cagnotte en ligne recevra les dons pour l’achat des fournitures. Les deux clubs du Rotary, celui d’Epinal et Epinal Image, ont apporté un coup de pouce financier et ont alerté chacun de leurs homologues dans les villes que Valou va traverser.
« En avant Valou »
Valou s’entraine maintenant depuis plusieurs mois. Non seulement de la marche, mais aussi de la musculation en salle. Se remettre d’un AVC demande du mental, il peut compter sur le soutien de son club, son parrain et de tous ceux qui le soutiennent moralement dans cette aventure comme ses parents et sa famille.
Un « faux départ » est programmé le 9 avril place des Vosges à Epinal. Un temps de rencontre avec les spinaliens avant le grand jour le lendemain à Uxegney. Valou ne sera jamais vraiment seul. Une longue chaîne de solidarité s’est naturellement mise en place dans les divers lieux qu’il traversera. Il sera hébergé et nourrit au gré de ses escales. De nombreuses personnes se sont déjà fait connaitre pour le soutenir. Fort de ses expériences, Stéphane Brogniart cependant rappelle qu’ « il faut laisser la part belle à l’aventure, à l’inconnu et à l’inattendu ».
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