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lundi 01 décembre

L’apiculteur vosgien Julien Vetter dresse un bilan contrasté de l’année 2025

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À l’heure où la saison apicole touche à sa fin, l’apiculteur vosgien Julien Vetter fait le point sur une année 2025 qu’il qualifie de « plutôt correcte »… du moins en apparence. Si les récoltes de miel sont meilleures que celles de 2024 — année qu’il décrit comme « catastrophique » —, un autre fléau continue de compromettre l’avenir de l’apiculture : le frelon asiatique.

Une production de miel enfin stable

Après une année 2024 marquée par des récoltes extrêmement faibles, 2025 a apporté un certain soulagement aux apiculteurs vosgiens :

« Cette saison a été plutôt correcte au niveau miel comparé à 2024. Tout s’est bien passé, les récoltes ont été correctes et les colonies se portent bien », explique Julien Vetter.

Une embellie qui aurait pu marquer un tournant positif… si le frelon asiatique n’était pas venu bouleverser la fin de saison.

Le frelon asiatique, “une catastrophe” dès le mois d’août

À partir du mois d’août, la situation se dégrade rapidement :

« Le frelon asiatique, c’était une catastrophe. De plus en plus présent sur notre secteur. C’est une catastrophe pour nos abeilles et notre écosystème », déplore l’apiculteur.

Malgré la loi promulguée en mars 2025, classant enfin l’espèce comme nuisible et visant à renforcer la lutte, Julien Vetter estime que rien n’a réellement bougé.

« On nous promet monts et merveilles mais rien ne bouge. Que du blabla. »

Des pertes de colonies en hausse

Selon lui, la situation devient critique pour de nombreux apiculteurs :

« De plus en plus d’apiculteurs perdent des colonies, certains finissent par jeter l’éponge. »

La chute des feuilles révèle chaque automne un nombre impressionnant de nids, signe d’une explosion de la population de frelons. Et les perspectives pour les années à venir inquiètent :

« Dans d’autres régions, le frelon asiatique est présent depuis plus longtemps que chez nous. Là-bas, devant les ruches, ce ne sont pas 10 frelons mais des dizaines. Les abeilles sont en stress, ne sortent plus, et la colonie finit par se laisser mourir. »

Un impact dramatique sur la biodiversité

L’apiculteur rappelle également l’impact colossal de l’espèce sur l’écosystème :

« Un nid de frelon asiatique consomme plus de 11 kg d’insectes par an. Imaginez les dégâts sur notre biodiversité. »

Pour lui, la priorité est claire : le piégeage des fondatrices au printemps constitue l’un des gestes les plus efficaces pour limiter la prolifération.

Un cri d’alarme

Julien Vetter ne cache pas sa frustration face à ce qu’il considère comme une inaction des autorités :

« Notre gouvernement veut la mort de l’apiculture française. C’est une honte. Sans abeilles, notre alimentation ne sera plus aussi diversifiée. »

Un discours alarmant, mais partagé par une grande partie de la filière.

👉 Pour suivre l’actualité du rucher de Julien Vetter :
Page Facebook du rucher : https://www.facebook.com/share/17SfiC3eQG/

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