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lundi 25 novembre

Assises – les bourreaux spinaliens devant leurs victimes

Ils ont raconté leur séquestration sur fond de torture et d'actes de barbarie

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gare d'Epinal vue du haut

La deuxième journée du procès pour séquestration, torture et actes de barbarie s’est ouverte ce vendredi avec l’audition de de l’enquêteur de police en charge du dossier. Il relate des faits glaçants lors de ces deux journées du 22 et 25 septembre 2018. L’audition des parties civiles s’est faite à huis clos à la demande de l’avocat des parties civiles, Rémi Stéphan.

Des victimes qui ont toujours peur

Les trois victimes ont raconté leur calvaire, face à la cour mais aussi face aux détenus, à huis clos. Face à mes « bourreaux » comme l’a dit Le jeune homme séquestré par deux fois les 22 et 25 septembre 2018 dans son récit aux forces de l’ordre. Des victimes qui ont encore peur de leurs agresseurs même après toutes ces années. Des victimes dont le calvaire n’a pris fin qu’à l’arrivée de la police. Les forces de l’ordre ont retrouvé les deux jeunes femmes apeurées, en pleur, effondrées et incapables de parler.  Depuis, ils ont reçu des messages de menace qu’ils prennent au sérieux.

Une scène d’horreur dans une salle de torture

Ce vendredi matin, l’enquêteur de police est venu rappeler les faits et relater les témoignages des différents protagonistes. Et de déclarer lors de son audition : »Après 15 ans de carrière, je n’ai jamais vu une scène aussi horrible ». Dans l’appartement à l’étage, une petite pièce sombre servait de salle de torture. Lors de la perquisition, les policiers ont retrouvé des couteaux, des scalpels, des colliers de serrage, des gants et une chaine de moto, un pistolet à gaz, un nunchaku, une tondeuse, des ciseaux… Des marques de poing étaient constatées sur les murs, ainsi que du sang sur le sol.

Des tortures et des actes de barbarie pour une dette de 300 euros

Les faits se sont déroulés dans une impasse près de la gare d’Epinal à Chantraine en septembre 2018. Les violences se sont déroulées sur deux jours distincts. Les victimes sont deux femmes et un homme. Tout d’abord le samedi 22 Septembre 2018. L’homme a une dette de stupéfiant d’environ 300€. Il se rend chez les dealers pour expliquer qu’il ne peut pas rembourser.

Au bout de quelques minutes, sa copine, inquiète de ne pas le voir revenir, l’appelle mais c’est un des dealers qui répond et lui demande de venir. Arrivée sur place, elle découvre son compagnon attaché sur une chaise et violenté. Celui qui sera décrit au fil des auditions comme « le boss » la viole selon ses dires. un acte qu’elle vivra résignée mais n’osera pas avouer tout de suite à son compagnon, séquestré et frappé à côté. Le compagnon sera libéré plus tard dans l’après-midi.
L’acte 2 se déroule le 25 septembre toujours au domicile des dealers. Le plaignant revient avec son  amie pour récupérer ses affaires laissées lors du premier lynchage. Ils subissent alors le supplice de la chaise. Lorsque la troisième victime restée en bas se rend compte que les coups recommencent , elle a juste le temps de fuir par la fenêtre. L’homme sera violenté, attaché encore sur une chaise, les cheveux tondus et la barbe dessinée « à la Hitler » comme le constateront les forces de l’ordre lors de leur intervention. Tout comme sa compagne. Les trois victimes seront sur place après l’intervention de la police.
Ils interpellerons le jour même deux premiers accusés, le lendemain les deux autres. le dernier accusé considéré comme « le chef » ne sera rattrapé que le 17 octobre. Ils seront déférés au parquet avant d’être incarcérés.

Le supplice de la chaise même pour les complices endettés

Les parties civiles ne sont pas les seules a avoir été victimes de la « chaise ». L’enquêteur précisera que l’un des complices des trois frères subira aussi des violences et des couteaux de couteux un peu moins d’un mois avant les faits pour une dette. Il n’ra pas porter plainte ni à l’hôpital. Selon sa compagne, le trou dans la cuisse était tellement profond qu’il mettra un mois à cicatriser.
Le deuxième complice se fera rouer de coups à Thaon-les-Vosges pour les mêmes raisons. « Le Chef » lui arrachera même quatre dents avec une tenaille. Il devra revenir à pied jusqu’à l’hôpital avec ses dents dans la main et se fera hospitalisé. Là encore, aucune plainte ne sera déposée. Ces deux hommes consommaient et revendait des stupéfiants pour la famille.

Les prochaines audience doivent déterminer le rôle des détenus, chacun minimisant son implication dans les faits.

 

 

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