Ce vendredi matin, le Procureur de la République Frédéric Nahon est revenu sur les circonstances du drame qui s’est noué mardi au 35 rue Kennedy à Epinal. La police avait retrouvé les corps sans vie d’un couple en début de matinée. C’est la piste d’un meurtre sur fond de jalousie suivi du suicide de son mari qui est privilégiée. Accompagné par le capitaine Frédéric Paris en charge de l’enquête, le Procureur de la République a fait le point sur les investigations à ce stade de l’enquête.
La police est intervenue à 9 heures du matin mardi 26 avril suite à plusieurs appels au 15, AU 17 et au 18. Il s’agissait des enfants du couple et des voisins ayant entendu des cris à l’intérieur de l’appartement. Les corps sans vie des parents gisaient dans la salle de bain. Un couteau de boucher d’une vingtaine de cm a été saisie sur place.
Les autopsies et les auditions des témoins ont permis d’établir la chronologie des faits. La mère a été tuée dans la salle de bain à coups de couteaux par son mari. Des plaies mortelles au-dessus de la clavicule et des lésions de défense sur les avant-bras le confirment. Le mari, qui s’est suicidé ensuite, présentait plusieurs plaies au niveau de la cage thoracique dont une mortelle au niveau du cœur, l’arme blanche étant toujours plantée dans son corps à l’arrivée de la police.
Le médecin légiste a accrédité la possibilité d’un geste de suicide de l’homme, un seul couteau ayant été retrouvé. L’analyse ADN n’a mis en évidence que la présence de l’ADN d’un homme t d’une femme.
Les secours ont trouvé sur place une scène d’une violence inouïe. L’un des huit enfants, âgé de 16 ans, a enfoncé la porte de la salle de bain en entendant les cris. Au moment des faits, quatre enfants étaient sur place. La grande sœur était sortie accompagner les 2 plus jeunes à l’école. A son retour, elle a entendu des cris venant de l’appartement. Elle s’est réfugiée chez la voisine du dessous pour contacter les secours.
La famille étaient composée de huit enfants, sept vivant dans l’appartement et le plus âgé est installé au Thillot. Après le drame, les enfants ont rapidement été pris en charge par les pompiers et conduits à l’hôpital dans une cellule psychologique. Les mineurs vont être placés par le Conseil départemental en attendant que le juge des enfants prenne des mesures. Aucune famille n’a été trouvée sur le territoire, mais en Belgique.
Les enfants présents ont confirmé la dispute au sujet d’une soi-disant infidélité. Le mari reprochait depuis plusieurs à sa femme de le tromper. La mère s’est réfugiée dans la salle et son conjoint la suivie avant de fermer la porte à clé.
La famille, originaire du Kosovo est arrivée en 2018 avec le statut de réfugié. Les parents étaient nés en 1977 et 1978. La fratrie a 24, 22, 19, 17, 16, 13, 11 et 8 ans. Les enfants mineurs sont scolarisés normalement. L’enquête a mis en évidence une famille qui n’a jamais eu à faire à la police. Les voisins rapportent une famille bruyante avec sept enfants qui parfois se disputaient. Les deux parents étaient sans emploi.
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