Près de 27 établissements étaient présents à l’occasion de l’assemblée générale de rentrée du SNFOLC (Syndicat National Force Ouvrière des Collèges et Lycées) qui avait lieu à l’espace cours, à Epinal, lundi 19 septembre dernier. Au programme : la question des salaires des enseignants, mais aussi celle des AESH en situation précaire (les accompagnants des élèves en situation de handicap), les départs en retraite non remplacés…
Ce lundi, les enseignants venaient de tout le département pour assister à l’assemblée générale de rentrée du SNFOLC (Syndicat National Force Ouvrière des Collèges et Lycées) qui avait lieu à l’espace cours, à Epinal.
« Le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’abondance il y a quelques jours. Or nos salaires sont bloqués depuis 2000. » explique Anthony Buchert secrétaire départemental du SNFOLC88. « A la fin de l’an dernier, la perte de point d’achat des professeurs était estimée à 22%, aujourd’hui on l’estime à 30%. La loi Darmanin avec la contractualisation de la Fonction Publique creuse les inégalités. Nous souhaitons que tous entrent dans l’enseignement nationale avec un statut de fonctionnaire. Le bilan Macron (baisse de l’assurance chômage, réforme des retraites à venir…) remet en question tout notre système. FO refuse de participer au Conseil National de Reformation. » poursuit-il.
Aujourd’hui, avec une inflation à 7% et une revalorisation de 3.5%, les enseignants ont perdu en pouvoir d’achat. « Macron confond revalorisation et augmentation. On a perdu, depuis l’élection de Macron, 8% de pouvoir d’achat (22% en 20 ans). » commente le syndicat.
« Certaines familles recrutent elles-mêmes des AESH « privé » payés de leur poche. »
Autre sujet discuté pendant cette journée, la questions des AESH en situation précaire (les accompagnants des élèves en situation de handicap). On compte 135 000 AESH en France mais il en manque encore pour répondre aux besoins des enfants handicapés. Un temps partiel de 24h par semaine est imposée, c’est-à-dire moins de 800 euros par mois. « Ce sont des agents contractuels de l’Etat, nous souhaitons qu’ils soient recrutés comme fonctionnaires. Certaines familles recrutent elles-mêmes des AESH « privé » payés de leur poche. » poursuit le syndicat.
« Des contractuels arrivent en panique, nommés sur plusieurs établissements »
On note aussi beaucoup de départs en retraite non remplacés. « Des contractuels arrivent en panique, nommés sur plusieurs établissements, signant des contrats de 15 jours en 15 jours. Des professeurs manquent un peu partout, le métier n’attire plus personne et la rentrée a été très désorganisée au niveau du rectorat. » commente le syndicat.
Certains enseignants présents soulignent aussi le problème de la mise en concurrence des établissements. « Un problème qui met la pression sur les chefs d’établissements (sections sportives, projets…). Cela peut conduire à des burn-out, notamment dans les établissements ruraux mis sous pression par la concurrence des établissements alentours. » commente le Syndicat National Force Ouvrière des Collèges et Lycées.
Le SNES appelle à une journée d’action le 29 septembre. FO n’y appelle pas, « car le terme de grève n’est pas mentionné, et FO n’a pas été concerté en amont. »
C.K.N.
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