Le 18 janvier, la Commission Nationale de Gestion des Risques Agricoles s’est réunie à Paris afin de statuer sur le classement du département vosgien, et bien d’autres, en reconnaissance d’éligibilité au régime des calamités agricoles. Surprise et colère pour les agriculteurs vosgiens. Après cette année extrêmement compliquée tant par sa canicule que par sa sécheresse, le ministère ne reconnaît pas un taux de perte suffisant afin de pouvoir prétendre aux calamités.
« Par cette décision, le ministère discrédite l’administration locale et fait fi du travail réalisé par cette dernière ainsi que par la profession à travers les comités départementaux d’expertise ayant reconnu un taux de perte avoisinant les 50%. » explique la FDSEA des Vosges.
« N’étant pas à une contradiction près, le ministère contredit également le trésor public ayant reconnu ce même taux de perte à travers l’exonération sur le foncier non bâti. La raison officielle est que le satellite mesurant l’indice de pousse de l’herbe a vu, une fois le 15 août, du vert sur le territoire vosgien. Inadmissible ! La raison officieuse, la plus crédible, est qu’au regard de l’ampleur de la sécheresse sur le territoire national, il y avait la nécessité pour l’Etat d’exclure des départements afin de rentrer dans une enveloppe prédéfinie » poursuit la FDSEA.
Les paysans vosgiens se sentent trahis. « Il est important de se rappeler que cet été, nos paysans se sont mobilisés afin de protéger notre territoire d’incendies dévastateurs. Aujourd’hui encore, un comptage est fait sur l’ensemble du département afin de recenser les tonnes à lisier donc tonnes à eau, disponibles afin de lutter, le cas échéant, contre les incendies, conséquence des sécheresses » poursuit la FDSEA des Vosges.
« De deux choses l’une : ou il fait sec, ou il ne le fait pas. Si bien évidemment nous avons répondu, et répondrons encore présents afin de protéger les territoires que nous adorons, il est inconcevable et irrespectueux de voir que la sécheresse frappant nos élevages n’est pas prise en compte. Si cet état de fait devait perdurer, les tonnes à eau ou à lisier… pourraient être rapidement recensées ! »
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