« Protégeons notre Agriculture et nos moyens de productions ! » les agriculteurs vosgiens sont en colère ce lundi. Les jeunes agriculteurs vosgiens et la FDSEA des Vosges étaient rassemblés à Epinal, devant la préfecture des Vosges. Ils alertent les pouvoirs publics sur les difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs aujourd’hui : hausse des charges, crise énergétique…
Des têtes de sangliers morts sur les marches de la préfecture des Vosges ! Les agriculteurs vosgiens sont en colère et le font savoir, à Epinal. La profession agricole fait face à de fortes tensions multifactorielles et à une forte morosité dues à la hausse des charges, à la crise énergétique, au pouvoir d’achat à préserver, à la pression réglementaire grandissante sur les thématiques environnementales, à la pression sociétale forte incarnée principalement par une minorité bruyante « anti-tout ».
Cette manifestation fait également suite à une décision actée récemment par la préfète des Vosges, dont de nombreux agriculteurs s’indignent : « après trois ans de discordes liées au schéma départemental de gestion cynégétique [ndlr : de gestion de la faune sauvage] proposé par la fédération de chasse, nous avons pris connaissance de la signature, sans concertation préalable, de ce dernier dès l’arrivée de la nouvelle Préfète. Cette décision est perçue comme une véritable trahison par la profession agricole de notre département qui subit quasi quotidiennement des dégâts importants sur les cultures et sur les prairies. »
Un manque de reconnaissance
La colère des agriculteurs vosgiens fait également suite à la récente décision de la Commission Nationale de Gestion des Risques Agricoles, qui stipule qu’elle ne reconnaîtra pas l’intégralité du territoire comme étant éligible au régime de calamité agricoles, suite à la sécheresse. Seule la zone montagne est reconnue à 30%
» La profession est mise à mal à l’heure du quoi qu’il en coûte. Il est inconcevable et irrespectueux de voir que la sécheresse frappant nos élevages n’est pas prise en compte. »
La grande distribution et ses dérives
Pour finir, les agriculteurs dénoncent la grande distribution et ses dérives.
« Comment préserver notre souveraineté alimentaire quand on laisse nos distributeurs, malgré les avancées législatives incontestables, brader nos produits et importer massivement dans nos rayons des produits moins disant ? Pire, quand on donne les clés de la solidarité alimentaire, à travers un panier inflation scandaleux, à la grande distribution, qui en profitera encore pour presser les prix à l’aval et détruire de la valeur et de l’emploi dans nos filières ? Quand les achats publics privilégient sans discontinuer depuis des années les importations à coûts cassés aux produits français respectueux des normes ? Quand on s’apprête à intensifier les discussions sur les accords de libre-échange, avec le MERCOSUR notamment ? »
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