Le département des Vosges fait partie des 19 départements choisis par l’État pour expérimenter le RSA sous conditions. Les bénéficiaires devront travailler 15 à 20 heures par semaine pour continuer à percevoir cette allocation. Pour la CGT des Vosges, « le démantèlement de la solidarité est en marche ».
Le gouvernement a retenu 19 départements ou collectivités pour expérimenter pendant un an une réforme de l’insertion des bénéficiaires du RSA. Le département des Vosges fait partie des départements sélectionnés pour tester cette réforme.
L’objectif est de conditionner l’allocation à la pratique d’activités pouvant ramener vers l’emploi. Les bénéficiaires devront travailler 15 à 20 heures par semaine pour continuer à percevoir cette allocation.Pour la CGT des Vosges, « le démantèlement de la solidarité est en marche ». « La mise en place de France Travail prévue début 2024 viendra affecter la gestion et l’indemnisation du RSA. » explique Delphine Rouxel, secrétaire départementale de la CGT.
11 000 bénéficiaires du RSA dans les Vosges
Dans les Vosges, l’expérimentation de ce dispositif a débuté au mois de mars dernier. C’est Epinal qui a été choisi pour expérimenter le dispositif. Pour la CGT, « le RSA repose sur le principe de solidarité, consacré par la Constitution. Or, la conditionnalité de ce dispositif au travail remet en cause ce principe de solidarité ».
Dans les Vosges, on compte près de 11 000 bénéficiaires du RSA, dont 2000 sur le secteur d’Epinal, pour un budget annuel de 72 millions d’euros.
« Le montant du RSA est déjà nettement insuffisant pour vivre décemment (le montant est actuellement fixé à 607,75 euros quand le seuil de pauvreté s’élevait à 1128 euros en 2022) » commente la CGT des Vosges.
0 commentaire