Ce jeudi 22 juin avait lieu l’assemblée générale du BTP des Vosges, à l’ENSTIB d’Epinal. Olivier Salleron, président de la fédération française du BTP a dressé le bilan de 2022 et il a abordé les difficultés que rencontre le BTP en 2023. La crise du logement neuf est amorcée.
En 2022, le BTP s’est bien relevé après la crise du Covid. Il est d’ailleurs revenu à un chiffre d’affaires d’avant Covid. « En 2022, le BTP s’est bien redressé avec des marges de 2 à 3%. » explique Olivier Salleron, président de la fédération du BTP. Ce jeudi après-midi avait lieu, à l’ENSRIB d’Epinal, l’assemblée générale du BTP des Vosges. « La rénovation énergétique représente 55% de l’activité, 166 milliards d’euros, soit 1,7 millions d’actifs. Les travaux publics représentent 2,3 millions d’actifs. » poursuit le président.
Mais le BTP craint pour 2023. La construction de logements neufs chute dans les Vosges, comme dans toute la France. De quoi alarmer les grands groupes et les artisans. En effet, après une bonne année de croissance, le secteur du bâtiment affronte un retournement du marché dans le neuf, avec la chute des permis de construire. Pour les Vosges, c’est -25% de logements neufs, et -42% en France depuis le début de l’année. Pour Olivier Salleron, si « rien n’était fait, la chute des ventes se poursuivront cette année, pour atteindre un niveau très bas en 2024. »
« Le rythme de rénovation reste insuffisant »
La fédération du BTP demande 1 milliard d’euros d’aides par an et un prêt à taux zéro pour la rénovation. Pour le président du BTP, du côté de la rénovation énergétique, l’activité reste insuffisante au regard des objectifs gouvernementaux.
« Pour soutenir la filière, la FFB demande un assouplissement des obligations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) en matière de crédit immobilier (plafonds de taux d’effort et de durée, marges…) et l’intégration du reste à vivre dans les règles de décision. Elle souhaite aussi un assouplissement du ZAN (zéro artificialisation nette). »
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