Photos de René-Vincent Viry issues de l’ouvrage « Vosges – Atmosphères d’un vieux massif »
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Durant les jours qui viennent le Tour va traverser le Massif des Vosges, nous donnant l’occasion de (re)découvrir notre territoire et de constater que oui : « atmosphère, atmosphère [il a] une gueule d’atmosphère… »
et c’est beau!
Depuis 350 millions d’années, le temps façonne le visage de notre région.
Des vaux et des monts comme autant de rides et de pommettes, des lacs et points d’eau comme autant d’iris qui doivent leur couleur changeante et si particulière tant au ciel qu’aux forêts avoisinantes.
Des rus, des rivières, des cascades comme autant de larmes ruisselantes témoins d’un passé parfois dur et douloureux.
Une chevelure foisonnante, qui se pare certains jours d’un grand bandeau bleu unique , bleu Vosges, ou qui l’automne arrivant s’éclaire de mèches multicolores et chatoyantes.
Parfois aussi, la neige vient poudrer les pommettes de ce vieux visage buriné d’un fard lumineux que le moindre rayon de soleil tout à coup illumine.
Oui, comme il peut être beau ce vieux massif!
Parmi les amoureux de ce dernier il est un homme, le Lorrain Pierre Colin, qui lui voue une passion et semble fixer le temps. Photographe averti à l’œil vif et artistique il a, aidé de la plume du bressaud René-Vincent Viry, produit un livre: « Atmosphères du vieux Massif ».
Pierre Colin Pierre Colin |
René -Vincent Viry |
« Ni guide, ni ouvrage pédagogique, ce livre est un portfolio par lequel le photographe souhaite partager toutes les émotions que procure le vieux massif avec ses subtiles atmosphères sans cesse renouvelées, ses découvertes et ses rencontres palpitantes »
Vosges – atmosphères d’un vieux massif (Collection Horizons d’aventures – Editions Pages du Monde)
Ses crêtes arrondies et son point culminant à 1424 mètres d’altitude lui valent parfois le surnom sympathique de « montagnes à vaches ». Cependant, par son passé géologique tourmenté, le Massif vosgien se distingue de ses voisins alpestres. Si son côté ouest, s’inclinant vers la Lorraine, lui donne un aspect tranquille, son flanc est, avec ses ravins et ses pentes plus abruptes, protège, en bon gardien, la plaine alsacienne.
Avec une ligne de crête se profilant sur un axe nord-sud, il connaît des conditions climatiques très contrastées. Recevant de plein fouet les courants d’ouest venus tout droit de l’océan, il s’impose en barrière naturelle.
Voilà pourquoi il mue au rythme des vents, tantôt empaqueté de nuages lourds ou baigné par des pluies abondantes, tantôt enveloppé d’écharpes de brouillard aussi soudaines que silencieuses, avant de se laisser recouvrir par un généreux tapis blanc pour les longs mois d’hiver. Sur ses sommets, le froid inflige une très grande rigueur mais, lorsque les rideaux de brumes s’étirent doucement et que le ciel lui accorde son bleu le plus pur, c’est pour mieux partager sa chaleur et sa lumière.
Ainsi, riche de sa diversité, le massif des Vosges nous dévoile le secret de ses charmes et nous offre une multitude de panoramas exceptionnels et variés, reposants ou tourmentés, une faune et une flore abondantes contribuant à sa beauté sauvage.
Son climat rude ne le rend pas moins accessible. Ainsi depuis des millénaires, il s’est laissé façonner en accueillant les hommes. Celtes, Gaulois, Romains, Alamans, Francs, Carolingiens ont foulé son sol. On dit même que Charlemagne appréciait ses forêts giboyeuses.
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