La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a mis en ligne jeudi, pour la première fois, les déclarations d’intérêts et d’activité des quelque 900 députés et sénateurs, révélant qu’environ 10% exercent une activité rémunérée dans le privé, qui rapporte à une vingtaine d’entre eux plus de 100.000 euros annuels
Profession exercée en parallèle, détention d’actions de sociétés, fonctions même bénévoles, activités des conjoints et des collaborateurs parlementaires: ces informations sont rendues publiques sur le site www.hatvp.fr, en vertu des lois sur la transparence adoptées fin 2013 après l’affaire Cahuzac.
À chaque parlementaire son style.
Repérée par L’Express, qui a relevé les perles de nos parlementaires, la déclaration du député socialiste de Guadeloupe Éric Jalton qui est pour le moins….. originale.
Dans notre département, nos six parlementaires (Cherpion Gérard, Franqueville Christian, Heinrich Michel, Pierre Jackie, Poncelet Christian, Vannson Francois) ont eux aussi bien entendu fait leurs déclarations. Et au delà de la forme, c’est bien le fond qui importe.
Pour ce qui nous intéresse directement à Épinal, Michel Heinrich a choisi de prendre son stylo pour déclarer les participations financières qu’il possède dans les CERP (Compagnie d’Exploitation et de Répartition Pharmaceutique) Lorraine et Rhin-Rhone-Médidterranée.
En ce qui concerne les déclarations des autres parlementaires vosgiens, c’est celle dactylographiée de Christian Poncelet qui a retenu notre attention et celle des médias nationaux. Elle annonce en effet un portefeuille d’actions que nous qualifierons de généreux (Adidas,Total, Axa, Renault, L’Oreal, Airbusetc…) pour un total de près de 210.000 euros.
Déclaration de Michel Heinrich Cliquer sur l’image
Déclaration à retrouver ICI |
Déclaration de Christian Poncelet Cliquer sur l’image
Déclaration à retrouver ICI |
Pour consulter les déclarations des parlementaires c’est ICI
Plus d’une vingtaine d’Etats de l’Union européenne publient déjà, selon des modalités variables, de telles déclarations concernant leurs parlementaires, dont le Royaume-Uni depuis 1974 et l’Espagne depuis 1982.
La Haute autorité n’a pas relevé à ce stade d’omission flagrante de déclaration de certaines activités par des parlementaires. Une telle omission est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, qui peut être assortie d’une inéligibilité.
Elle n’a pas eu non plus jusqu’à présent à saisir la justice d’infractions relevées, ou les bureaux de l’Assemblée ou du Sénat de cas lui paraissant problématiques. Du fait de la séparation des pouvoirs, elle-même n’a pas de pouvoir d’injonction à l’égard des parlementaires.
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