Il y a 100 ans, le monde, la France, les Vosges connaissaient une période sombre de leur histoire.
La première guerre mondiale éclatait provoquant un nombre de morts et des destructions matérielles sans précédent.
Plus de 60 millions de soldats ont combattu, près de 9 millions de personnes ont péri et 20 millions d’individus ont été blessés.
Nous ne retracerons pas ici tous les épisodes et les événements qui ont marqué à jamais notre histoire, non. Nous allons juste nous intéresser à une facette moins connue de cette guerre, qui pourtant mérite attention et suscite l’étonnement car elle implique des « soldats » totalement inattendus.
Ces improbables « résistants » ont, dans nos contrées, activement participé à la liberté dont nous jouissons désormais dans notre pays et à la libération de notre région.
Ces résistants ? Des « Poilus, » bien entendu, certes « courageux et virils» au sens originel et argotique du terme, mais aussi des poilus au sens propre.
Car d’étonnants « combattants » n’étaient autres que…des chiens de traineau.
Les poilus d’Alaska aidaient au transport des blessés« Hiver 1914, massif des Vosges. La situation des soldats qui, en première ligne, défendent la très stratégique « ligne bleue des Vosges » est catastrophique : coupés de leur base arrière par d’importantes chutes de neige, il est impossible de les ravitailler en nourriture et en munitions. Le front résiste mais des milliers de chasseurs alpins y laissent la vie. Il faut absolument éviter que le désastre ne se reproduise l’hiver suivant, au risque, cette fois, de l’invasion totale du territoire français par les Allemands !
Deux officiers proposent alors au commandement de l’Armée des Vosges d’utiliser des chiens de traîneau. Pour avoir vécu en Alaska avant le conflit, le capitaine Louis Moufflet et le lieutenant René Haas, connaissent en effet l’incroyable résistance de ces animaux capables de sillonner le grand nord sur des milliers de kilomètres. En août 1915, ils partent donc pour l’Amérique du Nord. Leur mission : ramener 440 chiens en France au plus vite. 10 000 kilomètres à parcourir sous la menace ennemie avec une meute de bêtes sauvages ! » (Source Arte : début de la présentation du film Nom de code : poilus d’Alaska Un documentaire réalisé par Marc Jampolski, écrit par Daniel Duhand, Marc Jampolski et Michael Pitiot)
De l’Alaska aux sommets des Vosges, ce documentaire raconte l’épopée véridique de ces chiens esquimaux engagés dans la 1ère Guerre Mondiale.
Bande annonce – « Nom de code : Poilus d’Alaska »
Il est une autre personne qui s’est également intéressé à cet épisode de la Grande Guerre.
En effet, Pascal Vatinel s’est inspiré de cette aventure méconnue pour écrire son livre « La dernière course ».
Un récit pour adolescents qui relate le destin d’Elisabeth, fille de trappeur canadien et « musher » (meneuse de chiens de traîneau), qui, déguisée en homme, surmonte les épreuves et le danger grâce à ses chiens. (Lire notre article complet)
Bientôt disponible et dans le prolongement du documentaire produit par Arte, cette incroyable histoire existera désormais sous forme de fiction au travers d’albums BD;
Le scénario a été écrit par Michael Delbosco & Daniel Duhand et les dessins réalisés par Félix Brune.
Sortie prévue fin du mois, le 27 août 2014.
Site web : Poilus d’Alaska
Ci dessous, une vidéo issue de la vidéothèque de l’ECAPD (Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense), montrant le travail réalisés par les poilus d’Alaska dans les Vosges durant la Grande Guerre
Les Poilus d’Alaska par memoirarchives
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