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jeudi 19 septembre

Lorraine – La vente à l’unité de certains antibiotiques expérimentée

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(Avec Afp)

(photo afp)

La Lorraine fait partie des 4 régions françaises dans lesquelles un appel aux pharmaciens a été lancé afin d’expérimenter la vente à l’unité de certains antibiotiques.

L’ objectif est de réaliser des économies par la sécurité sociale et de lutter contre la mauvaise utilisation des médicaments. Les agences régionales de santé (ARS) d’Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur,  Limousin et Lorraine donc, ont été désignées par le ministère des Affaires sociales pour recruter des volontaires.

L’idée avait été lancée en septembre 2013 par Marisol Touraine, lors de la présentation du budget de la Sécurité sociale. Selon elle en France, un médicament sur deux n’est pas consommé soit en moyenne 1,5 kilo de médicaments qui sont conservés par chaque Français chez lui.  Les médicaments non consommés sont soit jetés, entrainant une pollution, soit réutilisés à l’occasion d’automédications.

Les officines candidates avaient jusqu’au 8 septembre pour se manifester, le délai étant fixé au 31 août pour la région Paca.

Pour ce premier test, un objectif national de 100 pharmacies a été fixé : 25 sont appelées à être «témoins», c’est-à-dire qu’elles continueront à délivrer des boites, et 75 dites «expérimentatrices» vendront seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée exacte du traitement.

Les patients devront également donner leur accord en remplissant un formulaire. Une rémunération spécifique sera versée aux officines participantes : jusqu’à 1 500 euros par an pour les «expérimentatrices» et jusqu’à 300 euros pour les «témoins». L’expérimentation sera ensuite évaluée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avant une possible généralisation.

La mesure est plutôt bien accueillie par l’opinion : 83% des Français estiment qu’elle peut réduire le gâchis mais certains syndicats de pharmaciens se montrent plus réservés, à l’heure où la grogne monte contre le gouvernement qui prévoit de libéraliser leur profession.

Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), est lui hostile à cette expérimentation qui «ne servira à rien». La quantité des médicaments dans une boîte est «parfaitement adaptée à la durée des traitements» préconisée par les autorités sanitaires mais selon lui, certains médecins prescrivent parfois des jours en plus ou en moins. De plus, «on sait très bien que quand il reste des médicaments dans une armoire, c’est parce que le patient a arrêté son traitement trop tôt». «Si nous voulons lutter efficacement contre les résistances aux antibiotiques, il faut renforcer la coopération pharmaciens-médecins et communiquer auprès des patients».

Quant à la rémunération prévue, elle est «symbolique au regard du travail que cela va représenter : découper des boîtes, retranscrire les notices, les indications sur les boîtes, en plus de la posologie, ce n’est pas notre boulot. Et c’est une façon assez décevante de concevoir notre métier de pharmacien», déplore-t-il.

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