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Le procès en appel de l’affaire des surirradiés d’Epinal, dans laquelle deux médecins et un radiothérapeute comparaîtront à Paris à partir de mercredi pour homicides et blessures involontaires, sera intégralement retransmis en direct au tribunal d’Epinal, a-t-on appris des victimes.
Gérard Welzer, avocat des victimes, lors du procès de la surirradiation d’Epinal, le 24 septembre 2012, à Paris. – MEHDI FEDOUACH / AFP« La procès, qui se déroulera à la Cour d’appel de Paris, sera retransmis en haute définition dans une salle du tribunal d’Epinal: c’est une première en France », a expliqué à l’AFP l’avocat de plusieurs centaines de parties civiles, Me Gérard Welzer.
Un dispositif similaire, mais réservé à l’époque aux parties civiles, avait déjà été mis en place lors du procès en première instance, qui s’était déroulé au tribunal de grande instance de Paris à l’automne 2012.
Désormais, le tribunal d’Epinal étant considéré comme une extension de la salle d’audience parisienne, il sera accessible au public et non plus aux seules parties civiles.
Les deux anciens médecins de l’hôpital d’Epinal et le radio-physicien avaient été condamnés en janvier 2013 à 18 mois d’emprisonnement ferme, au terme du procès du plus grave accident de radiothérapie recensé en France.
Des accidents successifs dans cet hôpital entre 1987 et 2006 ont touché au moins 5.500 patients, même si l’instruction n’a concerné qu’environ 500 cas. Une dizaine de patients sont décédés des suites des surirradiations.
La mise en place du dispositif de retransmission vidéo a été autorisée par la Chancellerie à la demande des parties civiles, qui résident principalement dans les Vosges, et dont l’état de santé les empêche d’assister à l’ensemble du procès à Paris.
« Ca avait très bien marché en première instance. Pour ce deuxième procès, nous serons certes 80 pour l’ouverture des débats, mais seuls deux ou trois d’entre nous assisterons à l’ensemble des audiences à Paris », s’est réjoui auprès de l’AFP le président de l’association des victimes de surirridiations de l’hôpital d’Epinal, Philippe Stäbler.
Selon Me Welzer, « le ministère a d’ailleurs pour projet de prendre cette expérience comme modèle dans les futurs procès d’autres catastrophes, sanitaires ou non ».
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