Ce n’est pas sans une certaine satisfaction que Gilbert Payet, Préfet des Vosges et Étienne Manteaux, Procureur de la République ont annoncé ce vendredi le démantèlement d’une filière internationale spécialisée dans le vol de tracteurs agricoles, dans le département, comme dans d’autres pays européens.
L’affaire principale est celle qui concerne le vol de 3 tracteurs début août à Punerot (canton de Coussey).
Grâce à une collaboration européenne des différentes services de sécurité, les engins ont été retrouvés à une cinquantaine de kilomètres de Budapest en Hongrie.
C’est ainsi que les commanditaires ont été identifiés.
Le principe est simple en apparence.
Les produits des larcins, commis dans différents pays de l’Union Européenne sont « reconditionnés » pour être revendus à des exploitants hongrois.
Les conditions des vols sont, elles. plus complexes, comme le Colonel Gilles Martin, Commandant le groupement de gendarmerie des Vosges, Daniel Gremillet, Président de la Chambre d’agriculture des Vosges et des exploitants agricoles l’ont conjointement souligné :
« Il faut une réelle organisation. Il faut d’abord du repérage. Sinon comment amener une semi-remorque et savoir que l’on peut rapidement se sauver après avoir embarqué 3 tracteurs ? »
Il faut aussi, même si les tracteurs les plus onéreux (on parle de 250 000 euros pour les 3 tracteurs de Punerot) ne sont pas les plus difficiles à démarrer, savoir les conduire, comme le déclarait un agriculteur.
C’est justement cette organisation qui est frappante : en quelques jours (quelques heures ?), le matériel dérobé était déjà sur le marché.
Daniel Gremillet devait préciser : « C’est avec une grande satisfaction que nous constatons ce résultat. Après la prévention, (un plan d’action a été signé en octobre dernier concernant les vols dans les exploitations agricoles, matériels, bétail, carburant, bois, fourrages, récoltes…) la répression est là. Les 2 sont utiles.
Et cela peut enlever un sentiment d’impunité. »
Il est vrai que les escrocs pourraient y réfléchir à deux fois, avant de se (re)lancer dans ce type d’activité pour peu que les différents services européens travaillent à l’unisson, comme ce fut le cas pour cette affaire.
« Ils ont encore un peu de retard sur les malfaiteurs, qui eux, se sont bien accommodés de la libre circulation (légitime) dans l’Union Européenne. » a ajouté Étienne Manteaux.
Reste maintenant à identifier les « petites mains », c’est en cours grâce à des recoupages d’analyses ADN.
Mais l’essentiel, tout le monde s’est accordé sur ce point, est bien d’avoir identifié les commanditaires.
Épinal Infos
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