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Une adolescente de 14 ans enceinte de plusieurs mois, mise en examen pour enlèvement et séquestration ainsi que des violences, a été placée en détention provisoire mardi après-midi à Epinal, une mesure rarissime, a-t-on appris de sources concordantes.
Lors de sa mise en examen, l’adolescente avait initialement été placée sous un contrôle judicaire dont elle n’a pas respecté les obligations, conduisant un juge des libertés et de la détention à l’incarcérer, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier et confirmant une information de BFM TV.
«C’est la première fois qu’une mineure de moins de 16 ans est placée en détention à la maison d’arrêt d’Epinal», a indiqué à l’AFP une responsable syndicale pénitentiaire FO, Fadila Doukhi.
«C’est une mesure rarissime qui pose problème: faute de moyens, on ne peut pas appliquer l’interdiction de communiquer avec les majeurs. Il faudrait faire des travaux qui n’ont pas été réalisés», a-t-elle expliqué.
La détenue, enceinte d’une quinzaine de semaines, est soupçonnée d’appartenir à un «gang de filles» qui s’en était pris à un handicapé, notamment en le frappant avec des câbles électriques et en le brûlant avec des cigarettes, du 17 au 19 avril en Moselle.
Elle est mise en examen pour enlèvement, séquestration avec libération volontaire en moins de 7 jours et violences ayant entraîné une interruption totale de travail de 10 jours.
Son contrôle judiciaire prévoyait une mesure d’éloignement de la Moselle, qu’elle n’a pas respectée à plusieurs reprises.
Un juge d’instruction du tribunal de Metz a alors saisi le juge des libertés et de la détention, qui a révoqué le contrôle judiciaire.
L’adolescente a été placée en détention mardi à 13H00.
La maison d’arrêt d’Epinal est le seul établissement pénitentiaire en Lorraine disposant de cellules spéciales pour les mineurs.
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