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vendredi 20 septembre

Un boulanger obligé de fermer un jour par semaine

Il pourrait licencier 4 personnes

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Un boulanger en colère et surtout sanctionné pour travailler trop

Pris par la patrouille du dimanche. Le monde du travail notamment de la boulangerie est ainsi fait qu’une boulangerie ne peut-être ouverte 7jours/7. La  famille Diderlaurent de Gérardmer avait été sanctionnée pour les mêmes faits  sans que la situation de l’artisan n’évolue.

Le dossier est rouvert en France sous  l’effet de la loi Macron : en tout cas le dossier sur le travail le dimanche est toujours en pleine discussion même si le fameux 49-3 est passé par là.

L’histoire se poursuit dans les Vosges avec Allan Cussenot, un boulanger vosgien à la tête de trois échoppes, qui a adressé une lettre à différents élus  du département afin de  les alerter sur la situation. En effet un arrêté préfectoral, datant de 1999, impose aux boulangeries du département des Vosges de fermer au moins un jour par semaine.
Pour notre boulanger âge de  29 ans installé à (Archettes, Cheniménil et Laval sur Vologne), il se voit obligé par la justice de fermer  boutique un jour par semaine. « Deux de mes boulangeries sont ouvertes 7j/7 de 6h à 20h sauf le dimanche et le vendredi où je suis fermé l’après-midi. Aujourd’hui on me demande de respecter cet arrêté préfectoral, donc pendant une journée entière de ne pas vendre de pain dans mes magasins qui sont des boulangeries donc tout simplement de fermer une journée entière car les gens viennent avant tout pour le pain » explique Allan Cussenot  «Ces ouvertures m’ont permis d’embaucher 4 personnes, de pérenniser mon entreprise et de prévoir des investissements à court terme comme la création d’une nouvelle boulangerie sur la commune de Chavelot avec 14 embauches à la clé»
De fait, il craint de devoir licencier  « En m’obligeant à une journée sans vente de pain, je serai dans l’obligation de me séparer de deux vendeuses, d’un boulanger et d’un pâtissier. Mais aussi de revoir mes perspectives d’investissements à la baisse. » assure le jeune boulanger qui compare sa situation à celle de entreprises qui utilisent des distributeurs automatiques. « Si la situation ne se débloque pas, je pense investir dans ces appareils. Encore une fois, ça ne va pas créer des emplois ! Pourquoi ne pas nous laisser travailler, développer nos entreprises, créer des emplois. Pourquoi nous ne pouvons pas vendre nos produits 7j/7 alors que d’autres commerçants peuvent le faire comme les fleuristes ou les buralistes ! » déplore Allan Cussenot

Coté Confédération Nationale de la boulangerie-pâtisserie le président Jean-Pierre Crouzet réagit. « Nous sommes attachés à ces arrêtés préfectoraux. Obliger un jour de fermeture (pas nécessairement le dimanche) n’est pas d’empêcher les gens de travailler. Il faut  trouver des équilibres, promouvoir la qualité des produits, se partager le marché. De plus les jours de fermeture stimulent la concurrence, en permettant à un client de tester une autre boulangerie une fois par semaine».
Pour Allan Cussenot, l’ouverture 7 jours sur 7 contribue à la création d’emplois et de richesse. Et il précise pour conclure  » chacun de mes employés disposent de deux jours de repos hebdomadaire ».

Le débat est loin d’être fermé !

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