L’association Vosges Airsoft est née au début du mois de juin, en pleine polémique autour des produits dangereux. « L’airsoft, ça permet de jouer à la guerre en toute sécurité et il faut que ça reste un jeu! « assure le président de Vosges Airsoft, Emmanuel Viller.
Suite à l’accident de quatre adolescents qui ont été victimes d’une explosion alors qu’ils manipulaient des produits chimiques dangereux permettant de fabriquer des fumigènes artisanaux, Emmanuel Viller a souhaité faire le point sur la pratique de l’airsoft.
« Cela donne une mauvaise image de la pratique d’airsoft. Il existe une législation particulière concernant la manipulation de produits chimiques utilisés par des artificiers, mais malheureusement sur Internet on peut facilement trouver de quoi faire une bombe. » explique-t-il. L’airsoft est un jeu utilisant des répliques d’armes à feu propulsant des billes en plastiques de 6 ou 8 mm.
La puissance peut varier entre 0,1 et 2 joules selon la réplique. Il n’est pas obligatoire d’obtenir un port d’arme pour se procurer une réplique d’airsoft sauf si elle développe une puissance supérieure à 2 joules.
« Avec notre association, on veut promouvoir l’airsoft responsable. Certaines associations ne respectent pas la législation et donnent une mauvaise image de la pratique. Surtout avec les mineurs qui doivent avoir des répliques avec faible intensité. » témoigne Emmanuel Viller.
Il existe de nombreuses règles du jeu. Certains passionnés vont même reproduire les grands événements militaires. Souvent un scénario est établi entre les joueurs avant le début de la partie. Il peut s’agir de la capture du drapeau, une balle par joueur ou encore des scénarios qui demandent que l’on protège une personne VIP.
Dans la région, les passionnés pratiquent l’airsoft sur des terrains qui appartiennent essentiellement à des particuliers ou à des mairies.
Les terrains sont délimités et protégés des passants pour qu’il n’y ait pas de blessé. « Pour éviter les accidents il faut que les joueurs apprennent à se maîtriser et à identifier rapidement quelle est la personne qui se trouve en face. Les accidents restent rares. Les principaux accidents sont dus aux terrains non adaptés. » poursuit-il.
Pour Emmanuel Viller, ce loisir permet d’évacuer la pression et une forme de violence. Il nécessite aussi une bonne condition physique, une bonne concentration et une maîtrise de ses émotions. « On sait qu’il ne va rien nous arriver, mais dans le cadre d’une attaque on se prend facilement au jeu de la guerre ».
Renseignements : www.vosgesairsoft.fr
C.K.N.
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