Une conférence débat sur le thème des violences faites aux femmes avait lieu dans l’amphi de la faculté de droit d’Epinal.
Elle fait suite à l’exposition visible au commissariat d’Epinal (http://epinalinfos.fr/?p=58890). L’occasion de présenter le service destiné aux femmes battues au commissariat et d’échanger avec le public. « Ce type de situation est très compliqué pour nous à gérer, surtout l’état psychologique de la victime. Souvent quand une femme pousse la poste du commissariat, elle en est déjà à 10 ans de violences conjugales et elle n’en peut plus. » explique le brigadier de police responsable de la protection des familles, Alexandre Remy.
Le but de la soirée : parler sans tabou pour dire aux victimes qu’elles ne doivent pas avoir honte.
La Lorraine vient de se doter d’un dispositif plus évolué avec un nouvel outil pour protéger les femmes victimes de violences. Il s’agit du dispositif « Téléphone Grave Danger ». Il doit empêcher le passage à l’acte et sécuriser les femmes et les enfants en très grand danger. Il dispose d’une touche spécifique, qui est un bouton d’appel d’urgence préprogrammé, accessible facilement et intuitivement par l’utilisateur, permettant une mise en relation automatique et directe avec le service de téléassistance. Il arrivera dans les Vosges au mois de septembre prochain.
En cas de danger avéré, il demande immédiatement, via un canal dédié à la salle de commandement opérationnelle de la police et de la gendarmerie, l’intervention des forces de l’ordre, lesquelles dépêchent une patrouille qui se rendra auprès de la victime, sans délai. Le téléphone peut permettre une géolocalisation.
Encore aujourd’hui en France, 1 femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. Elles sont plus de 216 000 par an à être victimes de violences conjugales, selon les chiffres du gouvernement. Parmi elles, seules 16% portent plainte.
C.K.N.
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