Elles étaient très attendues, elles sont enfin arrivées. Les 90 poules livrées par le Syndicat Mixte pour la Gestion des Déchets Ménagers des Vosges qui est en pleine campagne de sensibilisation. Et quand on sait ce qu’une belle petite poulette blanche (Une Leghorn) ou nacrée (Une Meusienne) peut ingurgiter en une année ( 150 kg de reste de repas), on comprend mieux le sens donné au dispositif qui a pris forme au fil des mois. Le SMD est en effet sur le terrain depuis le printemps 2015 avec, dans un premier temps, un appel aux candidatures, celles capables adopter 3 poules par famille avec la contrainte de les nourrir avec des restes ciblés et surtout de peser la quantité de rebuts traités par les gallinacés en question.
L’opération est un réel succès, il a fallut aux responsables du Syndicat choisir un panel d’adoptants et quand on sait que choisir c’est ce priver…!
Bref, les poules pondeuses, en tout cas on l’espère, ont rejoint leurs nouvelles maisons et poulaillers fournis par le SMD ( tout est gratuit, le grain compris).
« C’est un dispositif qui coûte environ 350 € par foyer » commente Benoit Jourdain, président du SMD « Les populations ciblées, c’est-à-dire celles de l’Est des Vosges ont répondu favorablement à notre opération. L’objectif à termes est que tous les adoptants puissent avoir définitivement au moins une poule chez eux. Et si l’opération devait perdurer, pourquoi ne pas être rejoint pasr des partenaires comme l’ADEM, les communes et les ComCom ».
Benoit Jourdain avoue que le « buzz » est réussi et débouche concrètement sur d’autres volets » le fait de traiter des déchets ménagers de cette manière influe sur l’impact environnemental. C’est moins de transport, de stockage, d’incinération avec pour conséquence moins d’effet négatif sur l’environnement ».
Petite poulette je t’aime déjà. L’air de rien, tu vas aider à la protection de la planète et tu vas au mieux pondre gentiment 3 œufs par jour pour les membres de ta nouvelle famille. Résultats dans deux mois.
Les balances et autres pesons devront fonctionner à plein régime afin d’analyser au plus juste les effets produits par la basse cour du SMD. C’est le cas pour Claude Viry du Tholy qui rêvait d’avoir des poules dans son jardin. » C‘est fait » dit-elle » j’en voulais pour ma retraite, j’ai devancé l’échéance. Bon, on est un peu écolo, on fait du tri sélectif à la maison, l’adoption des poules va dans la continuité de ce que l’on pense. On a les conseils de professionnels pour mener à bien l’opération et c’est totalement gratuit ».
Pour la famille Vozelle de Mandray c’est encore madame qui est à l’adoption
» On a déjà des lapins »concède le couple » c’est sympa d’avoir des animaux dans notre environnement direct et les contraintes ne représentent que peu de problème de gestion en ce qui nous concerne. Nous avons une balance en permanence à la cuisine. Nous l’utilisons également pour tout ce qui est récolte des légumes. Alors, un peu plus, un peu moins ». Ceci expliquant cela !
Nos amies les poulettes sont dès aujourd’hui au travail. Et oui, les demoiselles triment dur pour la planète et transmettent dans les foyers une belle prise de conscience environnementale.
Ph. J.
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