Le Collectif Sans-papiers était réuni ce matin à 9h devant la préfecture des Vosges pour alerter le préfet sur la situation de certaines familles.
Le Collectif mené par Jean-Louis Didelot suit près de 400 familles sur tout le département. « On a des familles qui sont dans l’extrême urgence, certaines sont dans la rue et n’ont nulle part où aller. On a rencontré une famille au parc du cours à Epinal qui a fait le 115 mais il n’y avait plus de place. » explique Jean-Louis Didelot.
« On nous dit que le dispositif est à la limite de la rupture, que l’hébergement d’urgence est saturé : mais on fait entrer les gens dans un tunnel dont personne ne sort ! » proteste le collectif. Selon lui, le demandeur d’asile se voit délivrer un récépissé qui « n’autorise pas son titulaire à travailler » durant toute la durée de la procédure et cela peut durer des années.
« C’est l’acharnement administratif des préfectures qui fabrique les sans-papiers et plonge des familles entières dans l’inexistence sociale » explique-t-il. Pour lui, la situation devient ubuesque. « Ce sont les responsables chargés de faire appliquer la loi qui sont eux-mêmes hors la loi ! » assure Jean-Louis Didelot.
Le collectif doit rencontrer le Préfet des Vosges pour aborder toutes ces situations.
C.K.N.
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