Ah ! le fameux retard de paiement ! Un phénomène qui s’amplifie chaque mois un peu plus et gangrène l’économie française voire européenne depuis maintenant des années peut-être même des décennies. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, devrait dès ce lundi présenter des nouvelles mesures avec, pour objectif, de réduire les retards de paiement, pénalités à l’appui et surtout en s’appuyant sur les respect d’une loi qui prévoit de ne pas dépasser aujourd’hui 60 jours.
En réalité, tout le monde s’en fout et c’est dans un gigantesque capharnaüm financier que les entreprises évoluent au quotidien sur la base d’un niveau de trésorerie fluctuant en fonction du désidérata de clients, parfois à la limite de l’indécence . Cela fait des années que les patrons de PME, mais aussi les artisans, sont confrontés et surtout dénoncent un véritable problème de société capable de déstabiliser l’économie comme c’est le cas actuellement. La France n’a pas besoin de cela et les initiatives entrepreneuriales encore moins. Légiférer et réglementer sur le retard de paiement sont donc une obligation afin de sauvegarder la capacité d’investissement et de créations d’emplois. Le manque de trésorerie ne permet pas une projection sur l’avenir si ce n’est de prendre des risques en empruntant auprès des banques qui se frottent les mains de la situation…Un effet plus que pervers !
Tous les chefs d’entreprise, de gauche comme de droit, sont suspendus au plan proposé d’ici quelques heures par Emmanuel Macron. Tous veulent une prise de responsabilité loin de mesurettes comme la loi actuelle le prévoit pour les retardataires. Fini le taux d’intérêt légal imposé, soit une véritable peau de chagrin incompréhensible dont doivent se satisfaire les fournisseurs. Tous les paiements, sauf accord particulier avec échelonnements négociés au préalable devraient être réalisés au mieux ou au pire à 30 jours. Si ce n’est pas le cas, les tergiversations devraient être taxées à hauteur de 25% sur le mois suivant. Non seulement la trésorerie des entreprises enregistreraient une véritable embellie avec tout ce que cela comporte et permettrait d’épurer la société de passeurs de commandes dont on sait que les factures ne seront jamais honorées.
Durcir le ton, réduire les retards de paiment et surtout les taxer fortement, c’est garantir l’avenir de l’économie, c’est garantir l’avenir de l’emploi dans les Vosges et ailleurs. Une nouvelle loi Macron est forcément très attendue sur le sujet par les chefs d’entreprises.
Ph. J.
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