Dès 1843, les imageries de l’Est de la France éditent des séries de feuilles d’ombres chinoises. À découper puis à jouer dans un théâtre familial, ces pièces s’inspirent du théâtre d’ombres de Séraphin, si prisé à la fin du 18e siècle. Vendredi dernier, le musée de l’Image a inauguré sa nouvelle exposition : « Ombres chinoises et autres variations ».
A découper, pour jouer, théâtre d’ombres, théâtre, cinéma… Comment percevons-nous les ombres ?
Pour la photographe Catherine Poncin, « les ombres sont figuratives ». « L’ombres je préfère la mettre devant moi, plutôt que de la laisser derrière et très souvent je la photographie. » explique-t-elle. Son appareil photo ne lui sert pas seulement à capter la réalité mais aussi à écrire la lumière.
Du « Carnaval de Paris », où les personnages défilent, jusqu’aux petites pièces burlesques, « La marchande de marée » ou « La tentation de saint Antoine », elles racontent les goûts et les sujets d’amusements du 19e siècle.
De l’ombre qui quitte le corps des momies égyptiennes au Ballet des ombres heureuses de Glück, de l’ombre de Peter Pan cousue à ses pieds jusqu’aux photographies contemporaines d’André Kertész ou Karen Knorr, comment percevons-nous les ombres ?
Se basant sur les feuilles d’images de Metz ou d’Épinal, l’exposition du Musée de l’Image est comme toujours un voyage dans notre imaginaire, d’hier à aujourd’hui.
Exposition « Ombres chinoises et autres variations »
Du 9 juillet 2016 au 8 janvier 2017 au Musée de l’Image
C.K.N.
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