Le graveur sculpteur Vincent Gagliardi originaire de Meuse présente son exposition « Jour de fête » à la Plomberie d’Epinal.
Dans son atelier de Woël sentant bon la colle et l’encre, Vincent Gagliardi peint, colle, scie, rabote, grave, découpe, accumule les objets auxquels, tel Gepetto, il insuffle avec patience et malice une âme. Poète des formes, des signes, des traces, il n’en finit décidément pas de bricoler des bribes et morceaux, de questionner amoureusement le monde des signes, au plus près de la vie…
Les oeuvres de l’artiste ont ce goût d’aventure et de naïveté que l’on retrouve dans l’enfance. Aussi, il n’est pas étonnant de voir à quel point l’artiste aime travailler avec le jeune public. Il s’en rappelle bien : c’est le propre de l’enfant de faire des choses fascinantes avec ce qu’il peut récupérer ça et là.
« Lorsque l’on crée, il faut savoir conserver une certaine forme de naïveté, de pureté, de première fois. Seuls les enfants possèdent naturellement cette qualité car ils sont en plein apprentissage de la vie, de la découverte. Il est important de préserver une part d’enfance en tout adulte, comme j’ai tenu à le transmettre à mon fils Luca».
Depuis la découverte de l’usage du balatum, Vincent Gagliardi n’a plus jamais cessé la pratique de la gravure, éditant notamment des livres d’art tirés en quelques exemplaires ainsi que des livres pour enfants. «J’aime la discussion intime avec un auteur. L’image vient heurter le texte, dialoguer avec lui, créer une résonnance, un dialogue formel».
La gravure n’est jamais appréhendée comme une fin en soi. Il convient d’inventer, de prendre des risques, d’aller toujours plus en avant : «J’ai apporté dans cette pratique dans ma manière de faire un souffle de liberté. Ce n’est pas important que la technique ne change pas. Si l’on veut bien y regarder, ma presse fonctionne de manière mécanique comme un laminoir d’usine sidérurgique, mais la production, elle, demeure infinie.»
Un peu à l’image de ce chantier sans fin entrepris en 1988 et qui consiste à reproduire des empreintes de macadam encrées sur le papier et gravées à l’aide d’un rouleau compresseur. La méthode s’avère singulière, le résultat déroutant, les matières superbes, variées à l’infini, comme autant de pages d’un dictionnaire graphique des voies de circulation à travers l’Europe…
«En utilisant des fragments de lino pour réaliser mes gravures, j’ai découvert soudain l’usage d’un espace ouvert, celui du papier, et du rapport qu’il pouvait avoir avec des formes singulières, des tensions qui apparaissent entre le blanc de la surface de la page et les empreintes de l’objet gravé, chargé de matières, de nuances de noirs et de gris.
Vernissage Vendredi 2 décembre 2016 -19h
Du 3 décembre 2016 au 21 janvier 2017Mercredi – samedi : 13h – 18hDimanche : 14h -18h( Fermeture exceptionnelle du 24 décembre 2016 au 3 janvier 2017)Entrée libre et gratuiteVisites commentées sur RDV – Tout publicAutour de l’exposition– Performance culinaire de Monique AntoineVendredi 2 décembre 2016
repas à l’issue du vernissage, au cœur de l’expositionRéservation souhaitée – PAF 12€
0 commentaire