Le 24ème Festival international du Film Fantastique a pris son envol mercredi soir du côté de l’Espace LAC où le président du jury longs-métrages s’est fendue d’une entrée en matière pleine d’humour.
L’adjoint au maire de la Perle des Vosges, Jean-François Duval, est pour sa part resté fidèle à lui-même dans son intervention tout en métaphore, pleine de poésie, d’histoire, le tout avec un brin de dérision. Comme chaque année, le public présent attendait avec impatience l’allocution de cet ancien professeur d’histoire-géographie qui a le privilège de lancer les réjouissances. Un privilège qu’il ne galvaude jamais, ô grand jamais. 2017 ne fera pas exception à la règle, loin s’en faut. Il faut dire que l’affiche du 24ème festival était pour lui une véritable aubaine, du pain bénit, du billard. La métaphore filée faisant écho au mythe de Thésée et du Minotaure s’est imposée tout naturellement, encore fallait-il savoir en jouer sans tomber dans le trivial et ne pas sombrer dans le cours magistral.
Jean-François Duval ne manquera pas non plus de saluer la venue du président du jury Jean-Paul Rouve en citant ce dernier : « Un Tuche ne cède pas aux sirènes des États Unis , il va à Gérardmer » , m’a-t-il confié tout à l’heure ! » . On ne saurait en douter… Un discours qui reste donc à nouveau le grand moment de cette soirée d’ouverture sur laquelle planait l’ombre d’un film : il s’agit de « Dédales » , qui a sans doute inspiré le créateur de l’affiche du festival, mais aussi Jean-François Duval lui-même qui n’a cependant perdu personne, ainsi que le premier film projeté dans la foulée de la cérémonie : « Split » de M. Night Shyamalan avec James Mc Avoy.Aucun risque avec Jean-François Duval qui a tout de suite annoncé la couleur en faisant par exemple allusion à un autre divan et à un autre monstre sacré en la personne de Gérard Depardieu qui incarnera bientôt sur grand écran « tonton Joseph » dans « Le divan de Staline » . L’élu gérômois s’est également amusé à rappeler la carrière littéraire de Lionel Chouchan, créateur et délégué général du festival, comparé au passage au dieu Chronos. Le président Pierre Sachot ne sera pas laissé dans le froid, et c’est à travers le personnage de Thésée « le séducteur » qu’il sera évoqué lors de ce brillant discours d’ouverture. « Séducteur » , sans doute pour rallier à sa cause les nombreux partenaires du festival.
Excellent long-métrage dont l’ambiance tranchait fatalement avec le très bref laïus de Jean-Paul Rouve qui s’est inscrit dans la veine comique plus que fantastique, comme on pouvait l’attendre de cet ancien « Robin des Bois » , troupe légendaire de comédiens français. Honnête, ce dernier a déclaré avec humour et second degré : « Je n’y connais rien (au ciné fantastique NDLR). En plus j’ai peur, donc il y a certains films que je ne verrai même pas, pour ça, je me reposerai sur mes amis du jury. (…) Sérieusement, je suis incompétent, ce qui est plutôt normal en France pour un président ! » Fourire garanti dans le public avant la traditionnelle photo de famille sur la scène de l’Espace LAC. Le ton est donné !
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